Encadrement : le flou règne toujours

Des poudres, potions et autres mixtures à consommer, sans dosage réel. Malgré son usage plutôt répandu, la médecine traditionnelle se heurte encore à quelques limites qui n’aident pas à l’adopter dans son ensemble.

Absence d’examen préalable. Avant toute prescription, le diagnostic des praticiens de cette médecine repose souvent une série de symptômes décrits par le patient venu trouver une solution à son mal. Avec le choix d’évoluer en marge de la science, cette médecine ne parvient donc pas à poser un diagnostic sûr et fiable. Les éléments de jugement reposant principalement sur les impressions, les sensations et les interprétations qui varient d’un naturopathe à un autre. Il est vrai que certains praticiens demandent un examen scientifique avant d’engager le traitement à leur sauce. Sauf que ce réflexe n’est pas partagé par tous.
Mode d’emploi approximatif. Sur ce point, les praticiens ne s’accordent pas toujours sur une ligne de conduite commune. Pour les uns, les quantités ne sont pas fixes, tandis que d’autres optent pour des formes variées. Ce qui ne rassure pas toujours les professionnels de la médecine moderne. De ce fait, les usages varient d’un praticien à l’autre. Dans ces circonstances, le suivi du patient sur le long terme n’est pas évident. Et le traitement proposé n’est que plus incertain.
Dangerosité du médicament non maîtrisée. Les traitements de la médecine classique indiquent généralement les composés utilisés et leurs dosages respectifs. Ce qui permet au patient, en fonction de la spécificité de son organisme ou de ses potentielles allergies, de privilégier ou d’éviter certaines prises. Par ailleurs, les effets secondaires de ces médicaments sont systématiquement mentionnés sur les notices, ce qui prépare le patient à les subir et à ne pas être surpris. Ces précautions ne sont pas toujours...