Finance islamique : une niche si peu explorée

Ce mode financement basé sur l’économie réelle, encadré par l’éthique et en conformité avec le droit islamique des affaires gagne du terrain au Cameroun.

La finance islamique gagne progressivement du terrain au Cameroun. L’organisation, le 09 août dernier au campus de l’Institut des Relations internationales du Cameroun, d’une conférence sur ce mode de financement basé sur l’économie réelle, encadrée par l’éthique et en conformité avec le droit islamique des affaires en est la preuve. Le thème choisi à cet effet, à savoir « La finance islamique, une opportunité pour le Cameroun », a rassemblé des experts et autres dignitaires musulmans dans le cadre des activités de « Yaoundé Capitale de la culture dans le monde islamique région Africaine 2022 ». D’après les spécialistes, l’organisation de cette journée était fort opportune, en ce sens qu’elle a permis de faire la promotion de ce système financier en pleine croissance. « Le niveau de progression de la finance islamique se situe entre 20 et 25% par rapport à la finance conventionnelle, depuis près d’une décennie », explique Hassan Belibi Noah, expert.
En effet, les différents échanges avec les experts ont permis de comprendre que la finance est un important levier de financement utile pour le développement économique du Cameroun. D’ailleurs, le Cameroun est l’un des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) depuis 1975, et donc fondateur de la Banque islamique de développement. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’il a bénéficié du tout premier financement de cette institution financière, pour la construction du barrage de Song Lulu, pour une enveloppe de 3,5 milliards de F. Pour les spécialistes, le Cameroun pourrait tirer pleinement profit de cet instrument de financement. Des banques locales s’y sont même déjà lancées, en créant toute une direction dédiée...

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