Dialogue au Tchad : grande bataille pour le pouvoir
- Par Jeanine FANKAM
- 21 sept. 2022 14:36
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Opposition, société civile et le régime en place luttent pour tenir, chacun, le bon bout. Tout l’enjeu est là.
Samedi dernier, à la reprise des travaux du dialogue national inclusif, après une suspension de trois jours, Gali Ngoté Gata, le président du présidium, a constaté que « les efforts n’ont pas abouti ». C’est dire que rien n’est encore acquis au dialogue national inclusif au Tchad. Les signes annonciateurs étaient perceptibles bien avant l’ouverture des travaux, le 20 août dernier. L'opposant Succès Masra, président du parti Les Transformateurs, exigeait la mise sur pied d'un comité paritaire pour l'organisation de ce dialogue. « Une parité des gens qui pourront, demain, avoir la possibilité d'influencer les décisions. Et ce, de manière à ce que nous ayons des vrais débats avec des délégués choisis dans les deux camps qui vont discuter de tous les problèmes politiques majeurs de ce pays. Ce sera le dialogue du peuple dans lequel il y aura non seulement la parité, mais aussi l'égalité et la justice », avait-il insisté.
Dès les premiers jours de débats, les discussions ont achoppé sur le règlement intérieur qui devait aboutir à la désignation du présidium, l’instance de direction des échanges. Plus de 500 personnes, sur les 1 400 délégués, s'étaient portées candidates pour 21 places. Gali Ngothé Gatta, candidat à la présidentielle en 2016 face au défunt chef de l’État Idriss Déby Itno, avait été porté à la tête du présidium par le comité d’organisation du dialogue. Pour certains, c'est l'homme de la situation, c'est un homme politique de grande expérience qui a déjà été ministre, avait déclaré Saleh Kebzabo, lui aussi ancien candidat à la présidentielle et premier vice-président du comité d’organisation du dialogue. Pour d’autres, Gali Ngoté Gatta est « l’arbre qui cache la forêt ». Ceux-là pensent qu’il a été flanqué de nombreuses figures du régime qui dominent largement en nombre.
S’agissant même des 1 400 participants, d’aucuns estiment que près de 90 % sont acquis à la cause du Conseil militaire de transition et du MPS (l’ancien parti d’Idri...
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