La loi est claire

Les membres de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme viennent de boucler des descentes au sein des collectivités territoriales décentralisées, à l’effet d’y évaluer le niveau de promotion du bilinguisme. Le choix de ces entités publiques ne relève certainement pas du hasard. Les communes et les régions sont au quotidien, en contact avec les populations sans distinction aucune. On y vient en effet pour se faire établir un acte d’état civil, pour solliciter les services du maire ou du président du Conseil régional pour des problèmes de la vie quotidienne. On peut donc ainsi comprendre pourquoi le législateur a clairement fait mention des collectivités territoriales décentralisées dans la loi portant promotion des langues officielles au Cameroun. Tout citoyen camerounais, d’où qu’il vienne, doit pouvoir être servi ici, nonobstant la différence linguistique qui peut exister avec son interlocuteur, sans que cela constitue une barrière ou un obstacle. En clair, au sein de ces collectivités territoriales décentralisées, plus qu’ailleurs, la promotion du bilinguisme doit être plus qu’un slogan.
Dans le cadre de la loi du 24 décembre 2019 portant promotion des langues officielles au Cameroun, le législateur a prévu tous les mécanismes à mettre en place par les collectivités territoriales décentralisées, sans distinction aucune, en vue d’intégrer dans leur fonctionnement, les dispositions de la présente loi. Il s’agit de la mise sur pied de structures de traduction et d’interprétation. Combien de conseils municipaux ou régionaux savent-ils aujourd’hui qu’ils doivent, lors des sessions de leurs organes délibérants, mettre sur pied des mécanismes d’interprétation simultanée, comme cela se fait à l’Assemblée nationale ou au Sénat ? Pas beaucoup en effet. Certaines vont évoquer la question des moyens, mais cela est désormais incontournable da...

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