Cameroun-Pérou 0-0 : si près de l’exploit

Et si la VAR avait été en vigueur le 15 juin 1982 à La Corogne ? La réponse à cette interrogation aurait sûrement enlevé l’amertume voire ce sentiment d’injustice toujours ressentie par Roger Milla plus de 40 ans après le match Cameroun-Pérou. Ce jour-là, peu après l’heure de jeu, l’avant-centre camerounais hérite d’un ballon mal renvoyé de la tête par l’entrejeu péruvien. Dos au but, Milla parvient à se retourner et entraîne trois joueurs adverses dans sa chevauchée. Un relais avec Grégoire Mbida et il se présente à Ramon Quiroga, le gardien de but péruvien. Ce dernier obéit à la lettre à la feinte de corps du natif de Japoma qui propulse le ballon dans les filets. Roger Milla ne danse pas encore le makossa au point de corner, mais il jubile son but avec fougue. Une joie de courte durée puisque Franz Wöhrer, le central autrichien, invalide le but pour une position de hors-jeu de l’attaquant.
En dépit de ce fait de jeu, le Cameroun n’a pas manqué ses grands débuts en Coupe du monde quoique n’ayant pas les faveurs des pronostics face à une équipe du Pérou, quart de finaliste en 1970 et vainqueur de la France à Paris, quelques semaines avant le début du Mundial. En première période, peu avant son but refusé, Roger Milla déjà, avait trouvé la base du montant droit du but de Quiroga. Les Lions indomptables ont également pu compter sur les interventions énergiques de Thomas Nkono. Omniprésent sur terre et dans les airs, le capitaine camerounais a happé presque tous les ballons frappés par l’éq...