Yaoundé : des squatters déguerpis

Opération coup de poing hier matin, au lieu-dit Brasseries. Précisément dans l’ancienne base vie Razel située derrière la Sopecam. Aux environs de 8h, plusieurs agents de la Communauté urbaine de Yaoundé(CUY), accompagnés des forces de police sont arrivés sur les lieux et ont commencé à démonter les portes des studios et chambres qui constituent cette cité. En intimant l’ordre aux occupants de quitter les lieux. « Vous avez été assez avertis, vous ne voulez pas libérer les lieux. Pourquoi vous aimez qu’on passe à la répression ? », lance un agent de la CUY en portant les effets d’une maison pour les déposer dans la cour. 
Sur les lieux, c’est le branle-bas. Difficile de passer d’un point de la cour à un autre. Car elle est occupée par des ustensiles de cuisine, des lits en pièces détachées, des salons…, tout était sens dessus-dessous. Assise à même le sol, la mine défaite, Pierrette qui venait de s’installer dans ces lieux ne décolère pas. « Je viens à peine de payer sept mois de loyer. C’est ma sœur qui habitait ici, elle m’a passé sa chambre. J’irai où maintenant ? j’ai donné tout ce que j’avais. Qui va me rembourser ? Car même le bailleur est dans les problèmes », raconte-elle à qui veut l’entendre. 
Le responsable de cette opération de déguerpissement initiée par la CUY explique que les habitants ont été sommés de quitter les lieux. « Le 19 septembre dernier, nous sommes descendus ici, des notifications ont été servies aux locataires ainsi qu’au supposé bailleur. On leur avait alors donné 48h. nous avons laissé du temps et jusqu’ici, ils n’ont pas libéré les lieux », explique le responsable qui a requis l’anonymat. À...