Axe Yaoundé-Ebolowa : l’excès de vitesse perdure

« C’est forcément une erreur, parce que je respecte scrupuleusement le panneau de limitation de vitesse », tente de se défendre un usager, la cinquantaine, flashé à 70km/h sur un axe limité à 60. Et c’est très courroucé dans son costume noir qu’il arrive vers 11h samedi dernier à la table d’enregistrement du poste de contrôle. Il exige la vidéo de son infraction.  Une photo lui sera servie comportant des indications sur son infraction, ainsi qu’un cours sur le décryptage de ladite image.  
C’est ce genre d’ambiance qui aura prévalu le week-end dernier, lors de la 400e phase de la 3e génération de la prévention routière dans ce point sis à l’entrée de Bikok, sur l’axe Yaoundé-Mbalmayo. Comme notre quinquagénaire, plusieurs autres usagers indélicats défilent à la table des amendes. 
Parmi eux, une dame et ses deux accompagnatrices, en uniforme, flashée également pour excès de vitesse. Elles essaient de réduire le coût de la contravention. Mais l’heure n’est plus à la sensibilisation. Pas même pour ce policier qui allait à 90km/h. « Il est question de respecter les principes qui gouvernent la circulation routière en dissuadant les délinquants routiers par la stricte application du dispositif répressif sur le terrain », souligne le colonel Olivier Ekani, chef du détachement Alpha qui les usagers n’ont de cesse d’accourir pour solliciter la clémence. « C’est la même rengaine : "Je sors du deuil", "je vais au deuil", "J’ai dépensé tout mon argent". Nous nous inscrivons dans la même logique : la fermeté, la courtoisie et surtout le professionnalisme », ajoute le chef du détachement. Derrière lui, les véhicules des usagers sont garés de part et d’autre sur le trottoir. Et sur la chaussée, ses collaborateurs, en chasub...