Dakole Daïssala : les hommages du parlement

Hall principal du Palais des Congrès de Yaoundé hier, jeudi 27 octobre. Habillés de tenues sombres traversées par une écharpe en bandoulière aux couleurs du drapeau national, les sénateurs, la mine éplorée, ont formé une haie pour accueillir le corps sans vie de leur collègue, précédé de la gerbe de fleurs du président de la République et de Mme Chantal Biya. Lorsque le corbillard ayant à son bord, le cercueil contenant les restes du sénateur Dakole Daïssala s’immobilise, il est un peu plus de 14 h. A tour de rôle, les membres du Bureau vont s’incliner devant la dépouille. 
La suite, articulée en deux phases, se déroulera dans l’hémicycle, quelques heures après la mise en bière à l’Hôpital général de Yaoundé. La première phase portera sur l’oraison funèbre prononcée par le président de l’institution, à laquelle a appartenu l’ancien ministre d’Etat.  Dans son propos, Marcel Niat Njifenji parlera à la fois de son collègue, secrétaire du bureau du Sénat jusqu’à sa disparition, comme étant « un homme intelligent et connu pour ses prises de position fermes et son franc-parler. Car il avait le goût du concret et de la vérité.  Mais cette vérité, souvent dite dans l’intérêt de la patrie, que ce soit dans le cadre des réunions du Bureau de la Chambre ou lors des séances plénières, Dakole Daïssala la disait dans « un français parfait porté par un vocabulaire riche ; le tout dans un style plein d’humour », a ajouté le président du Sénat. C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement, collègues du disparu et de nombreux militants de son parti, le Mouvement démocratique pour la défense de la République (MDR).  Toutes ces qualités ont fait du disparu, l’un des sénateurs les plus...