Discipline chez les motos-taxis : vent de changement

L’envie de changer les pratiques actuelles est réelle au sein de la Fédération camerounaise des coopératives de motos-taxis (FECAMOTTAX). L’équipe dirigeante de ce regroupement de près de 9 000 membres semble comme la majorité des Camerounais, outrée par les mauvais comportements des conducteurs de motos-taxis sur la voie publique. Notamment le non-respect du Code de la route et des zones de circulation, la conduite dangereuse, les tenues débraillées, l’usage de véhicules à deux roues sans rétroviseurs … Dans cette quête de solution, la Fédération est allée s’abreuver à la source de l’expérience du Rwanda, considéré comme un modèle en matière d’organisation et de fonctionnement du secteur des motos-taxis en Afrique.
Samedi dernier, c’était la restitution. C’était en présence de plusieurs acteurs du secteur et d’Emmanuel Djawa, chef de division des Affaires économiques, sociales et culturelles, représentant personnel du gouverneur du Centre.  A travers des exposés riches et denses, l’on a appris que pour être moto-taxi au Rwanda, il faut passer par une auto-école, avoir un permis de conduire, un casque pour le conducteur et l’usager, une assurance et être membre d’une coopérative. Sans ces éléments, il vous est impossible d’avoir une autorisation de circuler, délivrée par les autorités. « D’autre part, le gouvernement rwandais a permis à une seule compagnie de faire entrer des motos au Rwanda. Ces véhicules sont identiques sur plusieurs points et les conducteurs respectent la réglementation. C’est ce modèle que nous voulons implémenter ainsi », détaille Bertin Mathieu Fodjeu, président du conseil d’administration de la Fécamottax. Et au lendemain de ce voyage, la Fédération s’est mise au travail. « Nous avons commencé avec la création des coopératives à Kribi. Nous avons également signé des conventions avec des partenaires financiers qui vont nous accompagner dans cette démarche. Nous sommes aussi en train d’implémenter l’opératio...