Italie-RFA (1970) : des prolongations entrées dans l’histoire

Dans cette demi-finale d’anthologie à Mexico, cinq des sept buts seront inscrits au-delà du temps règlementaire pour une victoire italienne 4-3 le 17 juin 1970.

Le match du 20e siècle. De nombreux observateurs et spécialistes s’accordent à dire que ce Italie-République fédérale allemande (RFA) en demi-finale de la Coupe du monde Mexique 1970 reste à part dans l’histoire. C’est la première fois que la centaine de millions de spectateurs qui vivent le tournoi pour la première fois en direct et en couleurs devant leurs écrans TV découvrent la cruauté des prolongations. Pour les 102 000 spectateurs du stade Azteca de Mexico qui dispose désormais d’une plaque commémorative en l’honneur de ce match, l’émotion sera encore plus vivace d’avoir assisté à un pan de l’histoire du football.
Et dire que les 90 minutes de cette demi-finale ne laissaient pas présager ces prolongations d’anthologie. Au coup d’envoi, la RFA de Franz Beckenbauer et Gerd Müller, forte de 13 buts en 4 matchs, part favorite devant l’Italie et son Catenaccio. La Squadra Azzura n’a d’ailleurs encaissé qu’un seul but jusqu’alors. C’est pourtant elle qui ouvre le score après 8 min sur une frappe aux 20 m de Roberto Boninsegna. Le match est-il lancé ? Que non. L’Italie laisse le ballon et se contente de défendre. A l’heure de jeu, Beckenbauer est envoyé au sol au bord des 16 m par un adversaire. Les Ouest-Allemands réclament un penalty mais obtiendront juste un coup franc d’Arturo Yamasaki, le central péruvien d’origine japonaise et naturalisé mexicain. Beckenbauer reste au sol en se tenant l’épaule. Problème : le sélectionneur Helmut Schön a déjà fait ses deux changements. Le Munichois va donc continuer avec le bras en écharpe. Ce match est aussi entré dans l’histoire à cause du respect d’un autre temps des joueurs vis-à-vis de l’homme en noir, malgré des décisions jugées « farfelues ». 
Alors qu’on tire vers la fin, la partie s’emballe brusquement. A la 91e min, le défenseur central Karl-Heinz Schnellinger égalise pour les Allemands, euphoriques. Les Italiens accusent le coup. D’ailleurs, sur une incompréhension dans leur défense et une erreur d...

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