« Le Covid-19 est venu comme un catalyseur est primordiale »

Comment implémentez-vous l’enseignement à distance dans votre établissement ?
A l’Estad, nous ne faisons pas de l’enseignement à distance par effet de mode, mais il s’agit du continuum de la mise en œuvre de la stratégie gouvernementale en matière de partenariat public-privé appliquée à l’enseignement. D’abord, nous dispensons des cours dans nos trois filières que sont les télécommunications, les énergies renouvelables et enfin, l’informatique et les arts numériques. Ensuite, nous avons « l’enseignement à distance » comme objet de recherche. Notre établissement est donc engagé dans une démarche scientifique visant à collecter d’importantes données qui permettront d’optimiser tous les outils techno-pédagogiques, en tenant compte des aspects socio-culturels et économiques, afin de tirer le maximum de la révolution numérique. Des questions liées à l’industrialisation des savoirs, savoir-faire et savoir-être ont été mises en évidence, tout en gardant la nécessité de tenir compte des particularités des apprenants et des enseignants.

Avec cette approche, comment s’assurer que les apprenants ont effectivement accès aux savoirs nécessaires ?
Nous prenons des précautions pour que le changement ne devienne son propre obstacle. A l’Estad, nous faisons du reverse-engineering. Sachant le but poursuivi, nous procédons étape par étape, ce qui permet de gérer les difficultés et d’avancer vers le but fixé. Il s’agit d’amener tous les acteurs de la chaîne éducative, formelle ou informelle, à une nouvelle vision : enseigner ou apprendre, en tout temps, en tout lieu et sans exclusion. Il s’agit donc d’une recherche pluridisciplinaire. L’éducation et la sensibilisation des populations aux exigences de ces nouveaux modes de diffusion des savoirs et primordiale.

Quels sont les challenges auxquels un établissement comme le vôtre est confronté ?
Le Cameroun expérimente depuis près de vingt ans ces modes d’ens...