Reconstruction : l’appui des partenaires

Si en décembre 2021, l’accès à l’eau était l’élément déclencheur du conflit intercommunautaire entre Mousgoums et Arabes Choas à Ouloumsa tout comme à Mariam, dans l’arrondissement de Logone-Birni, aujourd’hui il apparaît comme un facteur de paix. L’eau coule à flots dans les villages. A ce jour, plusieurs forages solaires, équipés d’abreuvoirs pour les animaux, sont construits dans les villages. Et comme conséquence positive, ce précieux liquide est devenu un facteur de rassemblement, de cohésion sociale et de construction de la paix dans les localités. Pour Kimberly Roberson, la chef de la sous-délégation HCR-Maroua, cette initiative de son organisation mise en œuvre avec d’autres partenaires vise à limiter au maximum les tensions afin de contribuer efficacement au vivre-ensemble et au développement. « Aujourd’hui, nous sommes fiers de voir matériaux Almagoche, Mousgoums et Arabes Choas viennent puiser de l’eau et abreuver leurs troupeaux au même endroit sans se bagarrer », indique-t-elle. Avant d’ajouter que « c’est une preuve que la paix est revenue et que les deux communautés peuvent vivre désormais ensemble ». 
En réalité, l’accès à l’eau qui devenait de plus en plus rare dans la localité nourrissait les tensions entre les éleveurs, majoritairement Arabes Choas et les Mousgoums qui sont des pêcheurs et agriculteurs. A la source du conflit, la compétition autour de la ressource, qui vient du fleuve Logone, est née du fait que pendant que les agriculteurs créent des canaux pour irriguer leurs champs et creusent des étangs piscicoles, l’accès à l’eau devient pratiquement impossible pour les éleveurs qui doivent abreuver leur bétail. D’un autre côté, le conflit intercommunautaire de décembre dernier a vu la destruction de nombreuses habitations. La reconstruction et la réhabilitation étaient donc des priorit...