Dette climatique : l’Afrique passe à l’offensive
- Par Sainclair MEZING
- 09 nov. 2022 11:18
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Les dirigeants du continent présents à la COP 27 à Charm-el-Cheikh en Egypte exigent que les pays industrialisés versent les financements promis en 2015.
Les chefs d’Etat africains qui ont défilé lundi dernier à la tribune de la 27e Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 27) sont restés en phase dans leurs prises de parole. Comme s’ils s’étaient passé le mot, les dirigeants du continent n’avaient qu’une seule exigence à l’endroit des pays industrialisés : le paiement des fonds promis en 2015 à Paris aux nations en développement du fait de leur action sur le climat. Soit un décaissement de 100 milliards de dollars (plus de 65 000 milliards de F) par an à partir de 2020.
Le premier à sonner la charge était Macky Sall. Sans ambages, le président du Sénégal et président en exercice de l’Union africaine (UA) a fait savoir qu’ « il faut agir à Charm-el-Cheikh pour faire l’histoire et non la subir ». « Je rappelle qu'avec la forêt du bassin du Congo, notre continent abrite un quart de ce qui reste encore de forêt tropicale, offrant à la planète un de ces rares poumons verts. Nous voulons aussi aller de l'avant dans l'adaptation au changement climatique. Nous en supportons le coût avec le développement de projets verts financé souvent par recours à la dette, alors même que la mise en œuvre doit être financée par des dons conformément aux engagements convenus », a-t-il souligné. A sa suite, d’autres dirigeants africains se sont également montrés offensifs sur la question. Pour le président congolais, la population paie le lourd tribut de ces dérèglements climatiques. « Depuis quarante ans, l’ensemble de notre population est ainsi invité à planter un arbre dans le cadre de la Journée nationale de l’arbre, célébrée dans notre pays, le 6 novembre de chaque année. Ce type d’action volontariste, jointe à un code forestier rigoureux, nous a permis de maintenir l’un des taux de déforestation le plus faible au monde », a indiqué Denis Sassou Nguesso.
Le président gabonais a, quant à lui, déploré le fait que le retard accusé dans le paiement de...
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