Tigré : l’espoir d’une sortie de crise

Un accord de cessation des hostilités a été signé le 2 novembre dernier à Pretoria entre le gouvernement éthiopien et le Front de libération du peuple tigréen. Un signal fort qui doit être consolidé par le respect des engagements.

Des négociations ouvertes le 25 octobre dernier à Pretoria (Afrique du Sud), entre les rebelles tigréens et le gouvernement éthiopien, visant à mettre fin à deux ans de conflit sanglant dans le Nord du pays, ont débouché sur la signature d’un accord d’arrêt des hostilités. Une heureuse issue, assurément. Les débats, censés s’achever le 30 octobre, ont pris fin trois jours plus tard, le 02 novembre. Une prolongation qui témoigne que rien n’était acquis. Rien d’étonnant car plusieurs initiatives pour mettre autour d’une table, le gouvernement fédéral et les combattants du Tigré avaient été prises sans succès. En août dernier par exemple, les rebelles refusaient une médiation d’Olusegun Obasanjo, le médiateur de l’Union africaine (UA) dont ils mettaient en cause l’impartialité, le soupçonnant d’être proche d’Abiy Ahmed, le Premier ministre éthiopien. Doit-on le rappeler, Olusegun Obasanjo avait auparavant mené une mission d'observation des élections générales sous l’égide de l’UA, lesquelles avaient débouché sur une large victoire d'Abiy Ahmed et ses partisans. Pour des raisons de sécurité, le scrutin n’avait pas eu lieu dans certaines régions du pays, dont le Tigré. 
Autre obstacle aux négociations : les Tigréens exigeaient avant toute discussion, le rétablissement des services essentiels (électricité, télécommunications, banque, carburant, etc.) dont la région est privée depuis plus d’un an. Les rebelles restaient constants sur leur position. Dès la désignation de l’ancien président nigérian en 2021 comme représentant de l’UA dans la médiation, le Front de libération du peuple tigréen (TPLF) avait explicitement rejeté l’offre.
Le Premier ministre, de son côté, avait aussi rejeté à plusieurs reprises, toute proposition d’arbitrage avec les leaders tigréens, affirmant que les opérations militaires sur le terrain de guerre étaient mesurées et destinées au maintien de l'ordre.&nbs...

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