Coupe du monde Qatar 2022 : on y est !

Qatar-Equateur. C’est l’affiche qui lancera, ce dimanche à Doha, la 22e Coupe du monde de football. Reconnaissons que ce premier match de la compétition ne paie pas forcément de mine entre deux équipes plutôt anonymes. Mais au moins, il aura le mérite de lancer les hostilités après une attente interminable. Le Qatar, premier pays arabe à organiser ce tournoi mondial, attend en effet cet évènement depuis l’attribution en 2010. Oui, 12 ans, c’est long. D’autant que cette période n’a pas été aisée pour le pays hôte, qui a subi toutes sortes de critiques devenues plus virulentes à l’approche du tournoi. Il est vrai qu’il est difficile de fermer les yeux sur les conditions de travail des milliers d’ouvriers engagés sur les chantiers des stades depuis une dizaine d’années. Encore moins de faire la sourde oreille face aux soupçons de corruption pour l’obtention de cette compétition. Une grand-messe qui constitue une formidable vitrine pour ce petit pays qui ne cache pas ses ambitions de faire partie du cercle de ceux qui comptent.
Mais on ne peut pas non plus cracher sur les efforts consentis par le Qatar pour accueillir le monde du football. L’Etat de la péninsule arabique a mis les petits plats dans les grands pour épater la galaxie du football et conforter le choix de la FIFA malgré tout. Rien que les huit stades, dont six entièrement construits pour l’occasion, constituent déjà des objets de curiosité. De nombreuses infrastructures, notamment routières, ont été construites ou rénovées pour assurer la mobilité des invités pour un budget total de 200 milliards de dollars (plus de 126 mille milliards F) dont 6,5 milliards de dollars (environ 4,1 mille milliards F) pour les stades. La capacité d’accueil du million de visiteurs attendus, soit le tiers de la population locale, est aussi un défi en soi du fait de la disponibilité limitée des hébergements. Le choc culturel dans un pays ultraconservateur est également un élément non négligeable. Tout comme les distances assez compactes entre les villes.
Sur le terrain, cette Coupe du monde constitue aussi une compétition à part. Du fait déjà de son décalage en novembre-décembre en raison des chaleurs extrêmes que le pays connait en juin-juillet, période habituelle de la compétition....