De l’action, encore et toujours

Par ses grands chantiers, l’organisation panafricaine contribue indéniablement dans la lutte contre les fléaux sanitaires et sociaux qui entravent le développement du continent.

Lorsque 17 premières dames africaines, pionnières de Synergies africaines, intègrent en 2002 la bataille contre les fléaux qui minent la santé publique sur le continent, elles ont conscience de l’immensité de la tâche. C’est qu’en plus de la pandémie du Vih/Sida, elles ont dans leur viseur les maladies non transmissibles : cancers, épilepsie, maladies cardiovasculaires. Et aussi la mortalité maternelle et infantile, les souffrances qui vulnérabilisent les populations empêchant par là même le continent d’émerger. Les épouses des gouvernants s’engagent également à soutenir les efforts des pouvoirs publics et privés pour assurer l’accès aux soins et médicaments de qualité. De même qu’à réduire la fracture numérique. Fort de leurs capacités de mobilisation, elles ratissent large pour relever ces défis prégnants. Des célébrités internationales aux agences spécialisées du système des Nations unies, en passant par les industriels du médicament, les mécènes… Les premières dames impliquent toutes les âmes de bonne volonté. « Les défis sont nombreux et aucune contribution n’est de trop » : c’est leur leitmotiv.

Lutte contre le Sida
Faire reculer l’infection à VIH/Sida en Afrique constitue l’un des axes prioritaires de Synergies africaines. Dans cette veine, l’institution mise notamment sur la prévention. Celle-ci cible particulièrement la jeunesse, capital humain du continent à protéger et préserver pour assurer le développement économique et social. Aussi, de vastes campagnes de sensibilisation tous azimuts sont-elles tenues chaque année, dans plusieurs pays pendant la période des vacances scolaires. Sous des appellations et des formes différentes, -Vacances sans Sida, Campus sans Sida au Cameroun-, elles visent à conscientiser les jeunes scolaires, universitaires ou non sur les ravages du Sida pendant les grandes vacances souvent propices aux comportements sexuels contaminants. A ce jour, cette activité initiée en 2003 a permis de dépister, localement, plus de 300.000 jeunes, sensibiliser quatre millions d’autres, former 60.000 pairs éducateurs et distribuer plus de sept millions de matériel didactique. Préservatifs masculins et féminins, publications particulières, affiches, pins, dépliants, entre autres. De plus, des centaines d’acteurs de la société civile et leaders socioprofessionnels ont été formés sur la planification et la mise en œuvre des activités de lutte contre le Sida dans le cadre du programme pilote « Mon pari pour 2030 ». Selon Jean Stéphane Biatcha, nul ne peut ainsi dire que « Vacances sans Sida » n’a pas contribué à la baisse de la séroprévalence au Cameroun.

Contribution à la recherche d’un vaccin
Le Centre international de Référence Chantal Biya pour la recherche sur la prévention et la prise en charge du VIH/Sida (CIRCB) est le fruit d’un plaidoyer international initié par les premières dames membres de Synergies africaines. Et ce, en direction des gouvernements camerounais et italien, de la Fondation mondiale recherche et prévention Sida du Pr. Luc Montagnier, de l’Unesco et de l’Institut de virologie humaine de Baltimore aux Etats-Unis. Ses premiers équipements et infrastructures ont été mis en place entre 2005 et 2006, grâce à l’Unesco à travers le projet « Families First Africa ». L’organe spécialisé onusien mène un projet conjoint avec le CIRCB et le ministère de l’Education de base depuis 2008, relatif à la lutte contre les Ist et le Vih/Sida. Baptisé « vaccin social », il cible 5 500 000 élèves et 99 000 enseignants des écoles maternelles, primaires et normales. A ce jour, le projet a atteint cet objectif à 90%, selon ses promoteurs. Un ensemble d’activités et de résultats qui ont conduit le Pr. Alexis Ndjolo à engager un dossier de candidature pour le passage du CIRCB à un centre de catégorie 2 de l’Unesco. Sur le plan de la recherche, le CIRCB travaille avec plusieurs centres de recherche de réputation mondiale. Notamment sur les facteurs favorisant les résistances aux antirétroviraux, les maladies opportunistes, l’auto-immunité. L’institution poursuit ses essais des vaccins contre les maladies infectieuses et non infectieuses, dont le Vih. Le centre reçoit chaque année, grâce à la qualité de ses travaux, la visite de huit à dix mille étudiants chercheurs. Un centre similaire existe au Niger.

Accès aux soins et médicaments de qualité
Envisageant la télémédecine expérimentée au Cameroun comme solution aux problèmes d’accès aux soins de santé de qualité, Synergies africaines et Genesis Telecare, premier opérateur de télémédecine dans le pays, ont signé un accord de partenariat en mai 2011. Grâce à cette approche, les populations vulnérables, notamment dans les zones rurales et enclavées bénéficient de soins de qualité à moindre coût. Egalement préoccupées par la qualité des médicaments en circulation sur le continent africain, les premières dames ont mis en œuvre un programme d’éducation pour le Bon usage du médicament (BUM) en collaboration avec Les Entreprises du médicament (LEEM). Dans sa phase pilote en 2006, cette campagne a permis à 25 000 petits camerounais des niveaux CM1 et 2 d’une quarantaine d’écoles primaires à Douala et Yaoundé de bénéficier de ce programme. Ce programme d’éducation thérapeutique sensibilise les jeunes scolaires sur la contrefaçon des médicaments et la prolifération des « pharmacies de la rue ». Depuis lors, ce programme s’est étendu au Burkina Faso en 2008 et 2010, en Guinée en 2012, au Niger en 2015 et au Bénin en 2017. Plus de 50 000 enfants en ont bénéficié dans chacun de ces pays, ainsi que des enseignants, des personnels médicaux et encadreurs pédagogiques.

Réduction de la mortalité maternelle et infantile
La santé de la mère et de l’enfant est également au cœur des préoccupations de Synergies africaines. C’est avec détermination qu’elle s’est engagée à soutenir la Campagne pour l’amélioration de la réduction de la mortalité maternelle et infantile. Au-delà de son appui aux gouvernements des pays des membres en vue d’améliorer les systèmes de santé...

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