Industrialisation : la voie royale de l’émergence
- Par Gregoire DJARMAILA
- 02 janv. 2025 10:00
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Resté longtemps en veilleuse, le plan directeur d’industrialisation du Cameroun a commencé à s’opérationnaliser ces dernières années. On se rappelle que lors de son discours de prestation de serment pour le septennat en cours, le président de la République avait fait de sa réalisation « une des tâches prioritaires » de son mandat. « Une économie moderne ne saurait se concevoir sans l’existence d’un secteur industriel performant », disait Paul Biya le 6 novembre 2018 et il avait, à l’occasion, émis le vœu que l’objectif de l’émergence soit « érigé en grande cause nationale qui mobilise l’ensemble de nos concitoyens afin de faire du Cameroun un pays moderne et socialement avancé ». Six ans après et en guise de bilan, le chef de l’Etat fait le constat de ce qu’il y a du frémissement dans ce secteur. La ville de Kribi est en train de venir un véritable pôle industriel du Cameroun. A la veille du message du chef de l’Etat à la Nation, le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, a procédé à la pose de la première pierre des travaux de construction d’un gigantesque complexe sidérurgique qui vise à doter le Cameroun d’une industrie d’aciérie de pointe. L’objectif est de contribuer à la transformation locale de cette matière première afin de répondre aux besoins croissants du pays et de la sous-région Cemac en acier. À terme, l’ouvrage aura une capacité de production annuelle d’un million de tonnes d’acier à partir du minerai de fer brut de Mbalam. Près de 20 mille emplois directs sont attendus. Dans la même ville, la « Keda Cameroon Ceramics » va bientôt commencr à produire des carreaux « Made in Cameron ». C’est « la plus grande usine en Afrique centrale, avec à la clé la création de plus de 2 500 emplois directs ». Avec cette production locale, le Cameroun va réduire ses importations de carreaux et améliorer ainsi sa balance des paiements. Auparavant, l’usine de transformation de blé en farine et celle de transformation de fèves de cacao en produits semi-finis ont pris leurs quartiers dans cette cité balnéaire. Ce n’est pas tout, le chef de l’Etat annonce d’autres bonnes nouvelles « porteuses d’espoir » dans ce secteur, notamment le démarrage imminent de l’exploitation des gisements de fer de Kribi-Lobe, Bipindi-Grand Zambi, Mbalam-Nabea ainsi que celui de l’exploitation de la bauxite de Minim-Martap.
Si cette dynamique est maintenue, l’émergence du Cameroun sera tirée par le secteur industriel. Et selon le chef de l’Etat, c’est même « la clé de voûte de l’émergence économique à laquelle notre pays aspire légitiment ». Il ne saurait en être autrement quand on sait que l’industrie reste le principal levier de compétitivité et de prospérité des pays. La capacité à offrir aux populations ou aux ménages des biens et services de plus en plus élaborés. Mais pour y arriver, le gouvernement doit poursuivre l’opérationnalisation du plan directeur d’industrialisation dont la mise en œuvre a quand même pris presque dix ans. L’ambition de ce docume...
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