Lutte contre les violences faites aux femmes : mot d’ordre, synergie

16 éditions déjà et le phénomène ne baisse pas vraiment. La violence à l’égard des femmes et des filles semble plutôt aller croissant. Une nouvelle stratégie s’impose dès lors pour faire face à ce fléau. Telle est la posture adoptée par le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), Marie-Thérèse Abena Ondoa. Lors du lancement officiel de la campagne des 16 jours d’activisme dédiés à cette cause vendredi dernier à l’Hôtel de ville de Yaoundé, le Minproff a souhaité une synergie véritable entre tous les acteurs impliqués dans ce combat. Afin que les efforts conjugués du gouvernement, des organisations de la société civile, des collectivités territoriales, des partenaires financiers et des victimes, portent du fruit. « Beaucoup d’actions sont menées sur le terrain mais, nous ne les fédérons pas. Il faut qu’on puisse rassembler tous les éléments », a relevé Marie-Thérèse Abena Ondoa. Mieux, « cette synergie passe par l’amélioration de la coordination des actions des différents acteurs à travers les plateformes de prise en charge holistique des victimes et des survivantes des violences basées sur le genre, afin de leur offrir un accompagnement approprié », va-t-elle ajouter.
Plusieurs actions sont engagées depuis quelques années. Entre autres, la sensibilisation, la prise en charge des victimes, ainsi que le renforcement de leurs capacités. Au niveau du Minproff, l’on se félicite d’ailleurs d’avoir déjà un cadre juridique à travers la loi pénale de 2016 qui réprime ces violences. Sauf qu’au fil des années, la courbe ne baisse pas, comme l’a souligné le coordonnateur résident du Système des Nations unies au Cameroun, Matthias Zana Naab. Selon lui, il y a une recrudescence des mouvements anti-droits des femmes qui a également créé une augmentation de violences à l’égard des associations de défense des droits des femmes. « Cette violence peut être évitée...