Conflit Ethiopie/Tigré : espoir pour une paix durable

Lors de la neuvième conférence d’examen de la convention sur les armes biologiques à Genève, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres avait prononcé une allocution par visioconférence où il affirmait que les entités humanitaires de l’ONU avaient constaté des améliorations progressives mais tangibles de l’accès à la région du Tigré, à la suite des accords de cessation des hostilités. « Depuis la mi-novembre, les livraisons d’aide ont commencé à se déplacer dans le Tigré, notamment à Mekelle, le long des couloirs de Semera et de Kombolcha, et dans d’autres parties de la région, notamment à Amhara, via le long du couloir de Gondar.  Les vols humanitaires pour le personnel ont repris à destination de Mekelle et ont commencé vers Shire », s’était-il félicité avant d’ajouter qu’entre le 15 et le 24 novembre, plus de 450 camions transportant de l’aide fournie par le gouvernement, l’ONU et des ONG sont arrivés au Tigré ».  

Conflit
Le conflit a duré deux bonnes années avant que le gouvernement fédéral éthiopien et les rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) parviennent à signer, le 2 novembre à Pretoria, un accord de « cessation des hostilités ». C’était l’aboutissement d’une négociation houleuse, initiée par l’Union africaine et où étaient impliqués Olusegun Obasanjo, ex-président nigérian, médiateur en chef et Uhuru Kenyatta, ex-chef d’Etat du Kenya. L’accord prévoit aussi un rétablissement de l'ordre public au Tigré, une reprise des services, un accès sans entraves des fournitures humanitaires, la protection des civils, entre autres. Plus simplement, il est censé mettre fin à une guerre jugée meurtrière.
Dans un message de remerciements aux médiateurs de l'UA, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a pris ...