Extrême-Nord : raids préventifs contre la mortalité maternelle et infantile

Jusqu’à neuf mois de grossesse, Djebba Yaya n'a fait aucune consultation prénatale. Pourtant, non loin de son domicile, se trouve le Centre de santé intégré (CSI) de Mogom situé dans le district de santé de Mindif, région de l'Extrême-Nord. Le 19 décembre dernier, à la faveur d’un vaste déploiement des agents de santé communautaire qui sillonnent les domiciles dans les villages pour sensibiliser les populations, Djebba Yaya, qui s'apprêtait à donner naissance à son domicile, est transportée de toute urgence par une ambulance au centre de santé son village. Rapidement, la trentenaire est reçue et prise en charge par l'équipe du personnel dudit centre. Avant d’être mise sous observation, la jeune dame qui se tord de douleurs explique avoir évité les consultations prénatales à cause d’un manque de moyens financiers. « J’ai appris qu’on demande au moins 6 000 F avant de commencer une consultation prénatale, et moi je ne les ai pas », explique la jeune dame. 
Comme Djebba Yaya, des centaines des femmes ont été recensées lundi 19 décembre dernier dans les districts de santé de l’Extrême-Nord où se déroulent les activités de sensibilisation des ménages sur l'importance des consultations prénatales et du planning familial. Pour Baba Hego, le chef du CSI, la réticence à suivre des consultations prénatales prend aussi sa source dans les mentalités. « Il y a des hommes ici qui ne veulent pas que leurs femmes soient consultées par un personnel homme, or c’est la hiérarchie qui nous envoie ici et elle ne peut pas affecter que des femmes », explique l’infirmier. Toutefois, il révèle : « depuis que notre centre a eu trois femmes infirmières, le taux de fréquentation a augmenté, surtout au niveau de la santé de reproduction ». 
A cette sensibilisation, il faut ajouter l’appui que ...

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