Bafoussam : les détenues libèrent leurs talents

La salle des réunions du quartier féminin de la prison centrale de Bafoussam s’est transformée, le 17 décembre dernier, en un vaste atelier de couture. 35 femmes détenues dans cette institution carcérale ont suivi avec intérêt les travaux dirigés en art et techniques de la customisation des accessoires de mode et de décoration. Une initiative de « Mahola », association caritative, dont la mission repose sur les actions menées en faveur des couches sociales vulnérables et défavorisées. Pour la campagne de Bafoussam, « nous avons choisi de former les femmes détenues sur les activités génératrices de revenus. L’objectif est de leur faciliter les tâches pour la réinsertion sociale une fois qu’elles sont sorties de la prison. C’est aussi une occasion pour nous de partager leur quotidien », a expliqué Julienne Dikim, promotrice de ce projet.
Les travaux pratiques ont porté sur les métiers de l’artisanat, avec en prime la réalisation des objets d’art, de beauté et de décoration, à l’instar des bijoux, sacs à main, nappes. Dans une atmosphère studieuse et détendue, les pensionnaires ont donc pu montrer la mesure de leurs talents. « Grâce à cette formation pratique, je ne vais plus perdre inutilement mon temps en prison. Je vais m’exercer et espérer gagner de l’argent. Nous disons merci à l’équipe de Mahola pour cet élan de cœur qui nous apaise beaucoup », a témoigné une participante, porte-parole des détenues, qui ont par ailleurs bénéficié d’importants cadeaux de Noël. 
Les statistiques de 2018 f...