Une voie irréversible

La décision de relèvement du droit de sortie sur le bois en grumes consacrée par la loi de finances 2023 va constituer une bouffée d’oxygène pour la trésorerie de l’Etat. Cela est un fait. L’autre fait est que cette décision devrait permettre de réduire les exportations du bois non transformé hors des frontières camerounaises. C’est à cela que le Cameroun aspire pour encourager la transformation locale et ses effets induits. Alors qu’on se préparait à entrer de plein pied dans l’application de cette mesure qui avait déjà été prévue dans la loi forestière de 1994, on se laissait déjà entraîner par les retombées plus que bénéfiques de ce que cette mutation allait apporter. On s’imaginait alors le développement d’une industrie sous régionale durable pour la valorisation de la filière bois dans le Bassin du Congo; le développement la première transformation industrielle du bois ; l’intensification des prélèvements dans les concessions forestières de sept millions de mètres cube par an en 2022 à quinze millions d’ici 2030 et la première transformation locale du bois de 75% actuel à 100% ; le développement des deuxième et troisième transformations locales de 50% des produits issus de la première transformation du bois. Les emplois dans le secteur devaient être multipliés par deux au moins pour se hisser à près de 100.000. 
Pour diverses raisons avancées par le président de la Commission de la Communauté économique de l’Afrique centrale notamment le coût fiscal énorme, on parle des pertes de recettes d’environ de 80 milliards de F, le Cameroun va encore attendre un peu. On devrait néanmoins se hâter si on s’inscrit dans la logique de développement de l&...

Reactions

Comments

    List is empty.

Lead a Comment

Same category