Réfugiés nigérians : le temps du retour au pays natal

Vendredi 20 janvier dernier, à la frontière entre le Cameroun et le Nigéria, alors qu’on approche 18h, le premier bus ayant à son bord des réfugiés nigérians traverse la barrière à destination de Banki au Nigerai. A son bord, Lawan Ali, chef traditionnel de Torma une localité proche de Maiduguri, dans l’Etat de Borno au Nigeria, lève à peine la main en signe d’au revoir aux populations camerounaises. « Je quitte le Cameroun avec un pincement au cœur, car j’avais commencé à aimer ce pays qui nous a bien accueillis quand nous faisions face à l’horreur », dit-il avec une voix pleine d’émotion. Après un séjour de 10 ans au Cameroun à cause de la secte terroriste Boko Haram, il rejoint enfin son pays natal. A ses côtés, ses 4 femmes. Ses 13 petits-fils et 15 de ses 35 enfants sont nés au Cameroun. Les 49 membres de cette famille sont comptés parmi les 455 réfugiés nigérians qui ont volontairement décidé de quitter le Cameroun pour retourner dans leur pays natal. Cette opération de rapatriement volontaire s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord tripartite signé le 02 mars 2017 entre le Cameroun, le Nigeria et le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). A la frontière entre Amchidé et Banki, le cortège des ex-refugiés a été accueilli par Hajiya Sadiya Umar, ministre chargée des Affaires humanitaires et du Développement social et Haj Imaan Suteimar Ibrahim, responsable de la Commission nationale des réfugiés, migrants et personnes déplacées du Nigeria. 
Parvenue à sa deuxième phase, l’opération qui consiste à enregistrer, à distribuer des kits et à embarquer les passagers depuis Minawao, dans le Mayo-Tsanaga, est coordonnée sur le terrain par Bettina Gambert, représentante adjointe du HCR-Cameroun. Ceci, en présence des autorités c...