Approvisionnement en eau : attention aux maladies hydriques

Seau d’eau sur la tête, Alphonsine Akamba remonte la colline qui sépare la source de son domicile au lieu-dit Mvog-Tigui (Afan-Oyoa), dans l’arrondissement de Yaoundé III, ce dimanche 22 janvier. Comme chaque soir, la jeune dame s’approvisionne en eau pour la journée suivante. « Avec l’assèchement de notre puits, je suis obligée d’aller à la source. C’est vrai que ce n’est pas évident, mais on n’a pas le choix. Il est impossible de se passer de l’eau. En dehors de la source dans ce village, nous ne comptons que sur les puits et les forages », raconte-t-elle. Et une fois à la maison, place à la deuxième étape. Dans une grande marmite, elle passe le liquide destiné à la consommation à ébullition pendant de longues minutes. « Je n’ai pas d’argent pour acheter une bouteille d’eau de Javel. C’est pour cela que je passe par le feu.  Si je ne procède pas ainsi, mes enfants peuvent encore avoir des problèmes de ventre », relève-t-elle. 
Comme l’explique la mère de famille, à une époque, elle prenait toute eau visiblement propre pour de l’eau potable. Il a fallu que toute sa famille subisse la rage des amibes pour qu’elle change ses habitudes. « Quand il y avait de l’eau dans notre puits, elle était bien claire. J’étais la première à la boire. Elle était aussi agréable à la consommation. Pourtant, il fallait d’abord mettre un produit à l’intérieur ou tout au moins ajouter quelques gouttes d’eau de javel, pour la rendre potable. Mais nous la buvions comme ça », regrette Alphonsine. Après quelques semaines, l’état de santé des membres de la famille a pris un coup. « Ce sont d’abord les enfants de moins de cinq ans qui ont commencé à avoir mal au ventre. Ensuite les autres ont suivi. Des examens ont montré qu’ils avaient to...