« Le Cameroun s’est mis seul en danger »

Jean Francis Ema Ndongo, entraîneur de football.

Selon vous qu'est-ce qui a manqué au Cameroun pour au second tour du CHAN 2022 ?
On a l’impression que le Cameroun n’a pas encore trouvé la bonne formule pour réussir dans cette compétition. Je pense que les huit jours d’écart entre les deux matchs ont été préjudiciables. Mardi dernier, on a vu une équipe plus ou moins en manque de rythme, qui donnait l’impression de démarrer la compétition. Les joueurs, à l’arrêt, ont perdu le fil. Conséquence, sur le plan technique, on avait trop de déchets au niveau des transmissions et de la vitesse de celles-ci. Ce n’était pas ça sur les repères sur les phases offensives brouillonnes dans la finition. Défensivement, c’était la panique dans le bloc camerounais. Les automatismes semblent ne pas avoir été suffisamment réglés après le premier match. Il est à noter la bonne organisation du Mena A’ qui se regroupait très rapidement et procédait à des attaques rapides. On n’a pas véritablement trouvé des solutions pour contourner les difficultés posées par le Niger   
Même en difficulté, on n’a pas vu une équipe déterminée à revenir et se qualifier. Doit-on pointer également une faillite mentale ?
Ce match n’a pas été bien géré dans son ensemble. On ne va plus en compétition avec le complexe de supériorité sur des pays comme les Comores, le Lesotho ou le Niger. Toutes les équipes travaillent pour se développer. Le Niger était plus frais en jouant ses deux maths en l’espace de trois jours. Il nous a manqué de la détermination et un état d’esprit focalisé sur la qualification en quart de finale. Nous n’avons pas su exploiter toutes les situations potentielles de but. Le Cameroun s’est mis seul en danger. 
Des leçons &agr...

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