Blocages : trop de rigidité dans les positions

Manque de volonté politique, lenteur, tergiversations, controverse sur les textes sont autant de pesanteurs qui retardent la mise en œuvre de l’accord d’Alger.

Depuis 2015, la mise en œuvre de l'accord de paix d’Alger pour la réconciliation au Mali a connu de nombreux blocages. Insécurité, absence de l’administration et manque d’accès régulier dans la partie Nord du Mali ne permettent pas une mise en place significative des actions d’urgence tant par le gouvernement que par la communauté internationale. L’insécurité au septentrion et dans le Centre est caractérisée par la montée du banditisme, les attaques terroristes régulières contre les forces armées nationales et internationales et contre les populations civiles. L’apparition des conflits intercommunautaires est aussi une pesanteur forte.
S’agissant des parties prenantes, les groupes armés déplorent la dégradation de leurs relations, depuis deux ans, avec les autorités maliennes de transition et questionnent clairement la volonté réelle de Bamako de maintenir l'Accord de paix. D'où la demande, la semaine dernière, d’une réunion d'urgence censée mettre les principaux acteurs devant leurs responsabilités. Faut-il le rappeler, il y a une semaine, une  médiation internationale avait été annoncée en terrain neutre à Alger. Un côté était pour, les groupes rebelle, et l’autre contre, les autorités de transition. Les rebelles soutiennent que Assimi Goïta et son gouvernement ne sont pas suffisamment engagés dans l'application de ce qui avait été convenu. Du côté des autorités, on envisage fortement une « relecture » ou une « mise en œuvre intelligente ».
L'accord négocié reposait sur des principes peu contestables : réaffirmation de l'intégrité territoriale du Mali, décentralisation poussée donnant une très large autonomie aux régions. Il prône une sorte de fédéralisme qui ne dit pas son nom. Le fé...

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