Elogbatindi : le village fait peur

Les chefs traditionnels, au cours d’une réunion avec le préfet de l’Océan, ont dénoncé le trafic d’ossements humains et les empoisonnements à répétition dans la localité.

Nous sommes au carrefour Elogbatindi. Il est 15 h. Le soleil qui brille ce 31 janvier 2022 dans ce grand village situé à une soixantaine de kilomètres de Kribi impose le repos à tout le monde. Sous les hangars du petit marché, chacun y va de son commentaire. Le sujet principal est la réunion de sécurité spéciale que vient de présider le préfet de l’Océan, Nouhou Bello, à la salle des réunions du canton Bakoko-Bassa. Depuis environ un an, Elogbatindi défraie la chronique par des crimes et les mœurs de ses ressortissants. Le dernier en date est l’assassinat de Marie-France Mbeya. Le 21 août 2022, la dame a été tuée puis découpée en morceaux par sa belle-sœur dans une chambre d’hôtel à Yaoundé.
Trafic d’ossements humains, empoisonnement, consommation des drogues et viols sont entre autres les delits dénoncés par les chefs traditionnels et d’autres dignitaires du canton Bakoko-Bassa d’Elogbatindi. Par courrier, ils ont saisi le préfet de l’Océan. « Le village est envahi par un climat de peur et de stupeur entretenant une ambiance de terreur parmi les populations d'Elogbatindi et des villages voisins », disent-ils. Le préfet après avoir écouté les gardiens des traditions a demandé la création de comités de vigilance. « Elogbatindi est la porte d’entrée de la ville de Kribi. Il est donc nécessaire qu’on prenne toutes les mesures pour barrer la route à ce climat d’insécurité qui veut s’implanter ici », fait savoir Nouhou Bello. L’autorité administrative n’a pas manqué de rappeler aux uns et aux autres les risques qu’ils encourent en protégeant des suspects de crimes.
Les jeunes du canton Bakoko-Bassa d’Elogbatindi n’ont pas pris part à la réunion de sécu...

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