« Un honneur pour la culture Bamoun et le Cameroun »

S.E Mouhamadou Youssifou, ambassadeur du Cameroun au Maroc.

Comment la communauté camerounaise à Rabat a-t-elle accueilli ce colloque international sur le roi Njoya organisé par l’Académie du Royaume du Maroc ?
Je voudrais d’abord signaler que la communauté camerounaise présente ici au Maroc et moi-même avons été très heureux de recevoir Sa majesté le sultan Mouhammad-Nabil Mforifom Mbombo Njoya au Maroc. C’est une grande première de recevoir le nouveau roi des Bamoun, surtout que c’est sa toute première sortie hors du Cameroun. Il est venu au Maroc à l’invitation des autorités marocaines et surtout du secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, qui organisait donc un colloque sur le thème « L’invention des écritures et l’état du narratif en langues africaines ». Des organisateurs ont fait la part belle au Cameroun et notamment au royaume Bamoun. Dans ce royaume, le sultan Ibrahim Njoya inventa vers la fin du XIXe siècle une écriture particulière, je dirais même une langue spéciale qui était conservée jusqu’aujourd’hui et qu’on essaie de préserver autant que faire se peut. C’est un honneur pour la culture Bamoun et le Cameroun dans l’ensemble. Le Cameroun est un pays très riche en termes de culture. Et c’est justement un pan de notre culture qui a été présenté devant un auditoire savant. Il y avait des chercheurs, des académiciens et des étudiants. Ce que le Cameroun peut tirer de cette rencontre, c’est surtout le fait que notre culture est mise au-devant de la scène. Nous faisons connaitre le Cameroun à l’extérieur, notamment à ceux qui ne le connaissent pas et c’est ainsi une grande opportunité, une richesse qui ouvre de belles perspectives de coopération.
A l’occasion de ce colloque justement, le sultan des Bamoun, sous votre accompagnement, a été au contact de plusieurs organismes marocains des domaines de l’art, du patrimoine africain et d’autres entités culturelles. Quelles perspectives ?
Nous avons exprimé les besoins allant dans ce sens et de l’autre côté, les Marocains ont fait montre de leur disponibilité à accompagner ou mieux, à établir des relations de collaboration avec notre pays. Nous avons visité le musée national et avons vu tout ce qui se fait dans le cadre de la préservation des objets du musée. Nous avons aussi visité la bibliothèque nationale et surtout visité l’unité de restauration et de préservation des manuscrits et autres objets détériorés, ainsi que la technique que ces spécialistes utilisent pour restaurer ces objets. Nous avons également visité l’unité de reliure et c’est à ce niveau que la coopération peut agir. Le roi des Bamoun a émis le vœu d’établir cette relation de coopération et les Marocains ont répondu qu’ils sont disposés à le faire, mais à condition que cela passe par le canal officiel, c’est-à-dire par les minist&...

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