« Nous finançons nos adhérents »

Comment en êtes-vous arrivée à créer cette coopérative ?
Je suis fille de paysan et j'ai grandi dans l'agriculture, ce qui a suscité en moi l'amour pour la terre. C'est comme ça que j'en ai parlé à d'autres jeunes comme moi de s'unir en cotisant pour créer les champs ensemble afin d'être un pôle de production de cacao et attirer les acheteurs. Et même, nous avons constaté que la vente des fèves de cacao était une véritable perte, donc nous avons pensé développer une filière qui irait jusqu'à la transformation de première phase (poudre, huile et beurre de cacao) pour gagner un peu plus. Les jeunes sollicités ont immédiatement épousé l'idée qui, in fine, était de remedier à l'épineux problème du chômage en améliorant les conditions de vie de cette frange de la population. Ensuite une connaissance nous a conseillé de virer en coopérative pour avoir un Groupe légal et reconnu, de manière à pouvoir capter aisément des financements et autres appuis pour la jeunesse : ce que nous avons fait.  Nous sommes donc allés au MINADER, et avions rempli les conditions et notre agrément est sorti. 
Vous êtes une jeune femme de 27 ans. Votre projet cible-t-il seulement vos semblables ?
Notre projet concerne les hommes, les femmes, particulièrement les jeunes adultes car nous sommes le Cameroun de demain, nous sommes le fer de lance pour assurer une bonne relève des aînés. Nous finançons nos adhérents pour leur permettre de créer de nouvelles plantations cacaoyères. D’un à cinq hectares, le financement est global donc du défrichage à la commercialisation. Le remboursement se fait à la vente : 40% reviennent à la coopérative, 40% au planteur et 20% pour l'entretien jusqu'à l'échéance. Nous aidons é...