Crise rwando-congolaise : l’appel au cessez-le-feu immédiat

Appel à la désescalade. Telle est la principale résolution qui a fait l’unanimité lors du 20e sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC) samedi dernier. La rencontre était essentiellement consacrée à l’examen de la crise militaro-politique entre le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC). Paul Kagamé et Félix Tshisekedi étaient avec leurs pairs Samia Suluhu de la Tanzanie, William Ruto du Kenya et l’Ougandais Yoweri Museveni. Evariste Ndayishimiye, le président en exercice de l’EAC présidait la rencontre. En appelant à la désescalade, les chefs d’Etat ont aussi ordonné un cessez-le-feu immédiat et ont instruit une réunion entre les responsables militaires dans un délai d’une semaine. Ladite réunion devra plancher sur un chronogramme opérationnel. Elle sera aussi l’occasion de réévaluer le plan de déploiement de la force régionale qui, pour l’heure, n’est composée que de Kenyans et de Burundais déployés dans la partie congolaise assaillie. 
Les échanges se sont déroulés à huis clos au palais présidentiel Ntare Rushatsi de Bujumbura. 
Félix Tsisekedi attendait au minimum la confirmation d’un mandat plus offensif pour la force régionale déployée au Nord-Kivu, Paul Kagame a insisté pour que cette force s’attaque également aux FDLR hostiles à son régime et les autres milices. Aucun consensus n’a été trouvé à ce propos. Les chefs d’État ont insisté sur l’importance d’un processus de dialogue qui devra accompagner les aspects purement militai...