Retour des délestages : à chacun son plan B

Une soirée de plus et de trop sans électricité pour cette mère de famille établie au quartier Damase à Yaoundé. Il est à peu près 19h ce dimanche 5 février lorsqu’Aline Nono procède aux réglages de la maison pour affronter la semaine, tout en assistant ses enfants âgés de 9 et 10 ans dans la révision de leurs leçons. Quelques minutes plus tard, la maison est plongée dans le noir laissant la famille dans l’embarras. « Ce qui est déplaisant dans ces coupures de courant, c’est que ceux qui gèrent ces opérations peuvent profiter de l’absence des familles qui vaquent à leurs occupations à l’extérieur en journée pour délester. Mais non ! Ils préfèrent le faire en soirée au moment où les enfants doivent étudier. Ce qui a des conséquences fâcheuses sur le rendement des petits. Car, certains ont des problèmes de vue et ne peuvent pas étudier normalement le soir », s’insurge la dame. Même son de cloche pour cet habitant du quartier Nkolbisson également touché par le délestage. « Depuis quelques jours, mon quartier est privé d’électricité pratiquement tous les soirs entre 17h et 23h. Le soir, quand je rentre du boulot, j’ai besoin de me détendre devant mon écran de télévision ou de lire un bon livre avant de me coucher, mais impossible », fait-il savoir. 
C’est que, depuis quelques semaines, les perturbations dans la fourniture du courant électrique ont repris de plus belle. Pour pallier cette pénurie d’électricité, certains ménages ont opté pour les lampes rechargeables, malgré leur coût élevé. « Pour ne pas perturber les études de mes enfants, j’ai installé des ampoules rechargeables dans les quatre coins de la maison. Cela m’a coûté énormément cher. L’ampoule que j’achetais à 5 000 F coûte maintenant entre 7 000 et 8 000 F et même 9 000 F à certains endroits. Et c’est tout un budget. Mais cela en vaut la peine. Du coup, lorsqu’on coupe le courant, la maison res...