Revalorisation du Smig : accord pour 41 875 F

Sept heures. C’est le temps qu’aura duré la 24e session de la Commission nationale consultative du travail, hier à Yaoundé. Présidée par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, la rencontre a donné lieu à des échanges houleux autour de la revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig). Idée émise par le gouvernement le 31 janvier dernier, suite à l’augmentation des prix des carburants à la pompe. Une nouvelle réalité économique contraignante qui a donné lieu à une proposition de 41 875 F au lieu de 36 000 F jusqu’ici. Cette mesure sociale d’accompagnement a été finalement approuvée, à l’unanimité, par les partenaires sociaux du Mintss. « La volonté de la plus haute autorité de l’Etat s’est manifestée en faveur du progrès social. Il ne nous reste plus qu’à conjuguer les efforts pour la réussite de sa mise en œuvre dans l’intérêt de tous », a déclaré Grégoire Owona, au terme des assises. 
La réunion de concertation a démarré par la présentation des recommandations formulées lors des concertations préalables, tenues avec les partenaires au sujet de la revalorisation du Smig. L’ouverture des débats, modérés par le Mintss, a permis ensuite aux représentants des travailleurs, responsables des organisations patronales, membres de la Cour suprême, du Parlement et du Conseil économique et social de prendre position vis-à-vis de cette proposition du gouvernement. Nombreux ont estimé que le montant proposé est trop bas pour l’ensemble des travailleurs. « Nous proposons au gouvernement d’appliquer la somme de 41 875 F seulement aux personnels de l’Etat relevant du Code du travail », a précisé Antoine Isaac Bissala, président de l’Union générale des travailleurs du Cameroun. Pour lui, il s’agit d’une proposition qui va de paire avec la prod...