A l’école du courage

En ce mois de février torride, où les esprits embrumés par une actualité morbide sont surchauffés par les réseaux sociaux qui vomissent leur lie, le président de la République est allé droit au but. Droit au cœur des préoccupations et des rêves des jeunes : l’éducation, l’emploi, mais aussi leur juste place dans une société dont on répète qu’ils sont l’avenir. Et son message peut se résumer en une première formule : « N’ayez pas peur, enfourchez la vie. Nous avons déblayé le terrain. Saisissez les opportunités à pleines mains ».
Dans un contexte international chaque jour plus difficile, avec des conséquences toujours aussi néfastes sur nos économies, et au milieu de nos crises internes, cette interpellation résonne comme le tocsin de la remobilisation. Il est plus que jamais utile de requinquer le moral des jeunes, d’insuffler en eux la force de réinventer leur propre destin. Même si la tonalité générale du discours présidentiel est plutôt sobre, l’exhortation aux jeunes nous paraît particulièrement ferme et entraînante, puisqu’elle appelle chez eux, un sursaut de conscience, de créativité, de courage et d’audace.
En effet, face à la difficulté, il y a pour notre jeunesse, deux manières de réagir : désespérer et subir, ou alors faire de l’adversité une opportunité. Des portes se ferment ? Ouvrez-en d’autres ! Inventez des solutions dans tous les domaines pour devenir encore plus résilients, leur dit en substance le chef de l’Etat. Certains jeunes compatriotes l’ont tenté avec succès, ils sont devenus des modèles non seulement dans le triangle national, mais aussi pour la jeunesse d’Afrique et du monde.
C’est désormais une lapalissade de constater que les dernières années ont été pour les concepteurs des politiques publiques au Cameroun et les planificateurs du développement, un véritable chemin de croix, tant les crises sécuritaire, économique, sanitaire, étaient prégnantes dans plusieurs régions du pays, et rendaient impossible leur mise en œuvre, ou voyaient réduire en ruines ce qui avait été érigé… Cette conjoncture particulière a pu retarder bien des projets de développement où les jeunes auraient fait leur nid. Et pourtant, l’Etat a pu, bon an mal an, continuer à baliser l’avenir des jeunes, en multipliant les infrastructures scolaires et universitaires, en accentuant la professionnalisation des enseignements, en prenant surtout le virage décisif de la formation professionnelle et de la formation à l’entrepreneuriat, qui facilitent la création d’entreprises et l’auto-emploi. Sans oublier le Plan triennal Spécial jeunes, aux résultats parlants.
En dépit des contingences et malgré les chantiers immenses qui restent à parachever, on peut donc penser que le décor est déjà planté pour que la jeunesse déroule son rêve d’accomplissement individuel, pour peu qu’elle s’arme de courage.
Il faut bien l’admettre : certains jeunes sont biberonnés dès le plus jeune âge au culte de l’effort, à l’amour du travail, à la manière de tirer parti même des échecs. D’autres sont élevés dans la facilité, comme des rentiers qui resteront d’éternels assistés…
C’est pourquoi la méthode Biya, nous semble-il, est payante : afin d’insuffler le courage et d’armer moralement les jeunes, il ne se lasse pas, au fil des ans et des messages, de marteler les valeurs à cultiver : l’amour de la patrie, la confiance en soi et en son pays, l’effort, le courage et la persévérance. C’est une manière sûre de forger leur mental, et de réveiller en eux cette force intérieure qui porte, qui pousse et qui propulse dans l’action, loin par-delà les obstacles.
Franklin Roosevelt, président américain entré en fonction en 1933, en plein naufrage économique, avait inventé le « New Deal » et se battait comme un beau diable en déclarant : « La seule chose que nous ayons à craindre, c’est la crainte elle-même ». 
La seconde idée-force de ce message du président de la République, c’est sa propre détermination à changer la donne, dans cet environnement hostile, et à repositionner le pays sur la trajectoire du développement, malgré les vents contraires. Pour ses jeunes compatriotes, cet engagement, il en a bien conscience, est une forme d’assurance-vie. Quel meilleur gage d’avenir pour eux en effet qu’un pays prospère ? Bien plus, Paul Biya se range à leurs côtés, comme un père protecteur, un mentor, un guide.
Ses paroles d’encouragement et d’affection délivrées ici dans ce contexte crisogène rendu encore plus fébrile par les élucu...

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