Immigration clandestine : le risque inutile

L’écho du discours du président de la République à la faveur de la 57ème édition de la fête de la Jeunesse résonne encore sur l’ensemble du territoire national. Dans un contexte marqué par un quotidien difficile, avec ici et là une projection apocalyptique, le chef de l’Etat demande à ses jeunes concitoyens de ne pas quitter la barque Cameroun pour se noyer dans l’océan d’un bonheur illusoire ailleurs. Ces derniers temps en effet, les réseaux sociaux relaient des appels de détresse de jeunes Camerounais tentés par l’aventure, mais qui sont toujours happés par la dure réalité du terrain. Sous le prétexte d’aller chercher un mieux-être ailleurs et fuir « l’enfer du pays », nombre de jeunes ont malheureusement été arrachés à l’affection de leurs familles sans jamais ramener le trésor espéré au bercail. Au contraire, on a vu des rapatriements volontaires, des morts dans la jungle en Amérique latine ou dans le désert du Sahara.
A cette jeunesse qui est séduite par l’illusion d’un gain facile ailleurs, le chef de l’Etat tient le langage de la vérité. Ces jeunes compatriotes savent désormais qu’au Cameroun comme dans le reste du monde, les gouvernements font face à des chocs qui grèvent leur capacité à voler au secours des plus démunis. C’est pour cette raison que le premier Camerounais encourage sa jeunesse à faire confiance aux politiques publiques. Car malgré un contexte difficile, l’Etat du Cameroun fait tout son possible pour créer les conditions d’une meilleure insertion socio-professionnelle de la jeunesse. Beaucoup reste cependant à faire mais en politique avisé, le chef de l’Etat déconseille l’immigration clandestine à ses jeunes compatriotes : « Je vous invite donc à ne pas céder au découragement qui pousse certains d’entre vous sur les chemins périlleux de l’immigration clandestine, ou vers le mirage de solutions faciles qui ne conduisent qu’à des impasses. ».
Le chef de l’Etat demande à la jeunesse de se concentrer sur les opportunités locales. Si de prime abord, l’horizon semble bouché, il est aussi vrai que les sévices subis du fait de la violence des passeurs ou des employeurs malhonnêtes lorsqu’on évolue dans la clandestinité ne sont pas la panacée. Afin d’éviter ces travers, le Cameroun met un peu plus la professionnalisation en avant. Il est question au niveau du système éducatif, de mettre sur le marché de l’emploi, des produits qui peuvent apporter leur savoir-faire dans le monde du travail. Ici, loin des vœux pieux, on crée des richesses, on veut gagner de l’argent et une telle option ne peut coller qu’avec celui qui vend son savoir-faire au monde du travail. Le Cameroun, conscient de ses limites en la matière, est donc en train d’opérer une mue peut-être pas encore perceptible par tous, mais du côté de ministère de l’Emploi et de :la Formation professionnelle, les lignes bougent. Les visas ne...

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