Hôpital général de Yaoundé : trois nouvelles transplantations rénales réussies

Sourire aux lèvres, Grâce Ohandja, 25 ans, a bonne mine, ce 13 février dans la salle d’observation VIP de l’Hôpital général de Yaoundé (HGY). Moulée dans un petit ensemble culotte rouge, la jeune dame, au gabarit d’un enfant de moins de 10 ans, affirme que tout va bien. « J’ai commencé à être dialysée à neuf ans. Cela fait 13 ans que je souffre, que je ne pouvais pas vivre comme les autres. C’est pour cela que je remercie le Directeur général parce que je suis née de nouveau. Je bois désormais autant d’eau que je veux. Je peux à nouveau uriner. Je suis soulagée », déclare-t-elle. Et son soulagement, elle le doit à son frère aîné, Brice Ohandja, 26 ans, qui lui a donné un rein. « J’étais fatigué de voir ma sœur cadette souffrir. J’étais vraiment épuisé. C’est pour cela que je me suis engagé. Et grâce à Dieu, nous sommes tous en vie et en bonne santé », conclut-il. Les deux jeunes, ayant déjà des liens de sang, sont également désormais unis par les reins. Ce lundi, le donneur comme le receveur, ventres recouverts de bandage, expriment leur profonde gratitude au corps médical qui les a opérés le 1er février dernier.
Comme eux, quatre autres personnes sont passées au bloc pour les mêmes fins. Le 31 janvier, Nicolas Steve Zoa, 32 ans, a reçu le rein de son frère Paul Alain Njepang, 32 ans. Et le 2 février, Joseph Bertrand Fondja, 28 ans, a bénéficié du rein de sa mère, Rosalie Nguenang Sandjo, 60 ans. Depuis le passage des reins d’un organisme à un autre, tous vont bien de l’avis du corps médical et ils retourneront en famille cette fin de semaine. « Ils étaient suivis dans cette formation sanitaire depuis de nombreuses années. Depuis qu’ils ont été opérés, les données ont changé. Ils n’auront plus besoin de venir passer quatre heures de temps, deux fois par semaine, pour des séances de dialyse. La vie sociale, professionnelle et scolaire prenait un coup. Tous peuvent désormai...