Aménagement urbain : ces entreprises à risque au milieu des habitations

Les images de deux corps déchiquetés, étalés à même le sol, suite à l’explosion de la cuve d’une société de savonnerie basée à Leboudi, dans la Lékié, sont encore fraîches dans les mémoires. L’événement tragique survenu le 26 janvier dernier n’a laissé personne indifférent. Surtout pas les internautes. Ces derniers ont exprimé leur mécontentement sur la Toile tout au long de cette journée-là. Ce drame rappelle également en mémoire l’explosion de plus de 3 000 bouteilles de gaz dans un entrepôt de fortune installé au milieu des habitations, au lieu-dit « Berlin », non loin de l’abattoir municipal, le 15 octobre 2018. Chauffées à blanc, des bouteilles de gaz étaient projetées très haut dans le ciel, sous la pression, avant d’exploser, répandant des débris sur plusieurs centaines de mètres à la ronde. Les flammes, de plusieurs mètres de hauteur, étaient impressionnantes. Même cas de figure au quartier Nsimbock en 2020, suite à une série d’explosion de bouteilles à gaz. Si aucun décès n’a été déclaré dans les deux cas, les riverains ont vécu la peur de leur vie. 
Ces trois explosions remettent en question l’installation des établissements classés dangereux, insalubres ou incommodes en zones résidentielles. Jadis construites loin des habitations, ces infrastructures s’y multiplient ces dernières années. A Yaoundé, les stations-services, par exemple, s’incrustent entre les maisons. C’est le cas dans les quartiers populeux d’Etam-Bafia, Nkoldongo, Tongolo, Briqueterie… Certaines d’entre elles servent de comptoir aux braiseuses de poissons et aux vendeuses de beignets. « C’est très dangereux de vivre ou de travailler près d’une structure qui détient des produits inflammables. Car, en cas d’incendie, il est impossible de retrouver même la cendre d’une victime », explique un usager de la voie publique. Des usines de production de médicaments, laboratoires d’analyse médicales, glycérine, whiskies et vins frelatés ont également pris quartiers dans les zones résidentielles. Les promoteurs de ces activités louent des appartements pour exercer leur activité en toute impunité. Ici, les substances chimiques et autres bactéries sont manipulées sans aucune précaution, à zéro pas des voisins et même des établissements scolaires. Les tenanciers de d&eac...