L’éducation financière, une nécessité

Depuis une dizaine d’années, le Trésor public camerounais est très présent sur le marché des capitaux, tant sous régional qu’international, afin de lever des fonds nécessaires au financement du budget et des projets infrastructurels. Seulement, jusqu’ici, cette activité est essentiellement animée par les banques agréées et autres organismes, encore appelées spécialistes en valeur du trésor (SVT). On parle alors de marché primaire, où ces SVT acquièrent les titres (obligations, bons) mis en vente par l’Etat. Les individus et autres ménages, peu au courant de la possibilité pour eux de participer à cette activité, ne s’y intéressent pas vraiment. Pourtant, dans le cadre du marché secondaire des titres publics, les SVT ont l’obligation de céder à leurs clients 30% des acquisitions faites dans le cadre du marché primaire. Mais ce segment de marché reste très timide. Et comme les Etats sont sans cesse demandeurs, les SVT commencent à donner des signes d’essoufflement ou de saturation. Conséquence, certaines émissions se retrouvent très peu courues, au point où d’autres sont déclarées infructueuses, les offres d’achats ayant été très loin des attentes des trésors. Le Cameroun en a par exemple fait les frais au second semestre 2022. 
Il est donc temps que le marché secondaire vive. Et selon des données recueillies au ministère des Finances, ce ne sont pas les ressources financières qui manquent le plus, mais davantage la bonne information et par-dessus tout, la culture des marchés financiers. En effet, le montant cumulé des dépôts à vue (épargnes) dan...

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