Le communiqué de presse rendu public hier à l’issue du Conseil de cabinet du mois de février
Le Premier ministre, chef du gouvernement, Son Excellence Joseph Dion Ngute, a présidé le jeudi 23 février 2023 dès 10 heures à l'Auditorium de ses Services, un Conseil de cabinet auquel ont pris part les ministres d’Etat, les ministres, les ministres délégués et les secrétaires d'Etat. L' ordre du jour comportait les principaux points ci-après :
1. l'exposé du ministre de l’Eau et de l’Energie sur « les lignes directrices et les perspectives du Programme de Redressement du Secteur de l'Electricité axé sur les résultats » ,
2. la présentation du ministre de la Santé publique sur « l'état de la lutte contre le Covid-19 et le choléra ainsi que les mesures prises pour prévenir la prolifération de la maladie à virus Marburg au Cameroun ».
Au terme du mot liminaire du chef du gouvernement, le ministre de l'Eau et de l'Energie a d'abord fait savoir que le secteur de l'électricité est confronté à de nombreuses contraintes structurelles et conjoncturelles qui entretiennent un déséquilibre financier. Il a décliné les objectifs de la Stratégie nationale de développement 2020-2030, qui reposent sur la production de 5 000 Mégawatts en 2030 contre 1 640 Mégawatts à date, et un taux d’accès des ménages à l'électricité de 100% à terme, contre 72% en 2023.
Le ministre a ensuite fait l’état des lieux du secteur de l'électricité, lequel a bénéficié d'importantes réalisations dans le cadre du Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi (DSCE). En matière de production de l'électricité, l'offre est passée de 800 Mégawatts en 2010 à 1 640 Mégawatts en 2023. Cette avancée est la résultante de l'exécution des projets tels que les barrages de Lom Pangar, de Memve'ele et de Mekin, ainsi que le Programme thermique d'urgence et la construction des centrales thermiques et solaires. Le transport de l'électricité a également connu sa mue dans les dix Régions du Cameroun, tout comme l'électrification rurale a permis d'étendre les réseaux de distribution. Près de 2 000 localités ont été électrifiées dans ce registre sur la période allant de 2010 à 2020. L'Etat a, en outre, procédé à la construction de 350 mini-centrales solaires décentralisées et mis en œuvre un programme de développement de la mini-hydroélectricité, dont la première réalisation s'est matérialisée par la mise en service du barrage de Mbakaou dans la Région de l'Adamaoua.
Evoquant les difficultés auxquelles le secteur de l'électricité est confronté, le ministre a notamment relevé le mix énergétique qui créée une pression sur le budget de l'Etat et fragilise l'équilibre financier des parties prenantes. Il ressort que tous les acteurs du secteur connaissent une situation financière précaire qui est due à des causes endogènes et exogènes. Au nombre des contraintes, il a par ailleurs souligné l'absence d'un réseau unique de transport d'électricité, la faible performance du segment distribution et du taux d'accès à l'électricité en milieu rural.
Sur la base de ce diagnostic, le ministre a présenté les principaux axes du plan de redressement du secteur de l'électricité articulé autour du changement du mix énergétique, lequel reposera sur la priorisation des projets hydroélectriques et le développement significatif de nouvelles centrales solaires. Il s’agira également de mettre en place un réseau de transport unique à travers la mise en corrélation du Réseau Interconnecté Sud avec le Réseau Interconnecté Nord, tout en renforçant la redondance dans le cadre du transport de l’électricité. Dans la même veine, l'amélioration de l'équilibre financier du secteur passera par des actions ciblées permettant de générer de la trésorerie pour les acteurs. Il sera en outre question de réaliser des investissements urgents dans le segment de la distribution, d'intensifier les opérations de lutte contre la fraude et d'optimiser le processus d'accès à l'électricité en zones rurales, à travers la promotion d'une production décentralisée. Un accent sera au demeurant mis sur le développement du capital humain et des compétences locales nécessaires.
Pour clôturer son exposé, le ministre de l'Eau et de l'Energie a souligné que la mise en œuvre du programme de redressement du secteur de l'Electricité coutera près de 300 millions de Dollars USD. Un accompagnement de la Banque mondiale est escompté pour son exécution effective.
Dans sa présentation, le ministre de la Santé publique a fait le point actual...
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