Sénat : la tête au travail

Marcel Niat Njifenji installé en toute discrétion au milieu des autres sénateurs à l’hémicycle du Sénat, au lieu d’être au perchoir pour présider les travaux, comme habituellement. C’est une scène qui revient en ouverture de la première session ordinaire de chaque année législative, puisque l’un des enjeux est l’élection du président et des membres du Bureau de l’auguste Chambre, ainsi que la mise en place des commissions générales. En attendant, les travaux du 3 mars dernier au Palais des Congrès de Yaoundé ont été ouverts par la doyenne d’âge, Isabelle Tokpanou. Cette dernière a prononcé son allocution de circonstance en présence de plusieurs dignitaires de la République, au premier rang desquels le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute. L’orateur a tout d’abord rappelé le contexte particulier dans lequel va travailler le Sénat au cours de ce mois. « Comme vous le savez, cette session est la dernière de la deuxième législature de la Chambre haute puisque la troisième élection sénatoriale de l’histoire de notre pays aura lieu le 12 mars », a-t-elle fait remarquer. 
Malgré la campagne électorale qui bat son plein en prélude à cet évènement, il faudra tout faire pour demeurer concentrés et accomplir son devoir. « Quoi qu’il en soit, nous aurons à cœur, tout au long de cette session, de travailler avec notre engagement et notre sens habituel des responsabilités pour l’accomplissement heureux de nos missions constitutionnelles », a ainsi déclaré Isabelle Tokpanou. L’étape de l’élection et de la mise en place des commissions passée, le Sénat pourra alors procéder à l’examen des projets de loi qui seront soumis par le gouvernement, tout en exerçant sa mission de contrôle de l’action gouvernementale. Certains détails observés vendredi dernier semblent montrer que les membres de la Chambre sont conscients de ces enjeux. Il s’agit notamment de la présence...