« La femme est à la base de tout chez les Bantous »

Pourquoi cette rentrée littéraire axée sur les femmes ?
Nous sommes des Bantous et dans nos cultures, la femme est à la base de tout. Elle porte la vie. Il est question, à travers cet évènement, comme l’indique le thème, d’écouter la voix des femmes sur ce monde qui est en train d’aller à la dérive. Nous voulions nous asseoir pendant dix jours avec ces femmes et voir comment elles peuvent nous aider dans cette réflexion sur les bouleversements mondiaux actuels. Comment elles appréhendent le monde, ce qui peut être apporté comme solutions, etc. Il est question de sortir les femmes de l’ombre, de découvrir ce qu’elles font, ce qu’elles ont à donner à l’humanité. Il était important que nous offrions une plateforme d’expression à leur parole. Ce sont des intellectuelles actives, chacune dans son genre. Et elles ne s’expriment pas seulement en tant que femmes, mais en tant qu’êtres humains, en tant qu’Africaines pour celles qui le sont.

Justement, quel est intérêt à insister sur la pensée africaine pendant cet évènement ?
L’origine de l’humanité, de la science, de la religion se trouve en Afrique. Nous voulons que le débat intellectuel et les choses fondamentales au niveau de la pensée reviennent en Afrique. C’est un combat de récupérer notre place dans la pensée, dans la créativité littéraire. Il faut des structures qui accompagnent ce combat. Les autorités camerounaises commencent à le comprendr...