« Nous les invitons à se conformer à la réglementation »

Comment le sous-préfet se retrouve-t-il dans la lutte contre les centres de santé clandestins ?
Nous avons la responsabilité de la population qui vit dans notre territoire de commandement. La mission principale du sous-préfet est de protéger les hommes et leurs biens, tant au plan de la santé, de la sécurité, de l’hygiène que de la salubrité. Ce sont les déclinaisons de l’ordre public, qui apparaissent comme l’épine dorsale de l’autorité préfectorale. Ayant appris à la suite de renseignements que certains centres de santé sont devenus des mouroirs dans le district de santé de Djoungolo, nous avons décidé voir cette affaire de plus prêt.  C’est ainsi qu’une enquête policière et administrative a été ouverte, à la suite de renseignements. C’est elle qui a conduit à la fermeture de ces 37 structures. Je ne souhaite pas que notre action soit perçue comme un acharnement de l’autorité vis-à-vis des Camerounais qui se débrouillent. On peut encore fermer les yeux sur un débit de boisson. Mais en ce qui concerne la vie de nos populations, on ne peut pas laisser que des centres de santé de fortune continuent d’occasionner des décès au sein de la population. 
Le problème avec ces opérateurs, c’est qu’après la fermeture, les mêmes centres ouvrent leurs portes s’il n’y a pas de suivi des autorités. Quelles dispositions avez-vous prises à ce niveau ?
La décision a été signée et elle est en train d’être mise en œuvre. Une séance de travail a été tenue avec les forces de l’ordre et le chef du district de santé de Djoungolo. Le processus a commencé. Quelques-uns sont déjà fermés et l’opération se poursuit. Tous les 37 centres de santé clandestins seront scellés.  En quelques temps, nous avons déjà commencé à recevoir les promoteurs de ces centres de santé qui viennent pour négocier. Je leur ai dit non. Je ne vais desceller que lorsque le rapport du district de santé me fera savoir que les conditions ont été réunies pour leur fonctionnement, conformément à la r...