Assassinats à Ngoyla : les mesures de sécurité renforcées

Ces dernières semaines, la peur s’est emparée des populations, surtout féminines de l’arrondissement de Ngoyla, département du Haut-Nyong. Un climat de psychose exarcerbé par des assassinats et meurtres perpétrés par des hommes et femmes sans foi ni loi. Les témoignages concordants font état de ce que les femmes en paient le plus lourd tribut. On parle de deux cas en date, deux femmes tuées en début du mois de mars 2023. Environ 8 morts depuis 2019, ajoutent d’autres sources concordantes. S’agit-il de crimes rituels ou de simples actes de banditisme ? La question reste posée mais toujours est-il que ces actes criminels impactent déjà sérieusement sur les activités agropastorales. 
Et pour cause, les femmes n’arrivent plus à se rendre au champ pour faire les récoltes de peur d’être tuées. Le corollaire de cette situation est la rareté des produits agricoles dans la ville de Ngoyla. Le 24 mars dernier, le préfet du département du Haut-Nyong, Joseph Bertrand Mache, a tenu une réunion de sécurité sur ces faits dans l’optique de les exorciser. Cette séance de travail était élargie aux forces vives de l’arrondissement et à toutes les populations. Joseph LE, ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, élite de la région de l’Est, a honoré de sa présence ces assises dont l’un des objectifs était de d’écouter les appréhensions des uns et des autres, et faire des propositions pour juguler ce phénomène qui s’est emparé de cette localité jusqu’ici pourtant connue pour son calme. La démarche utilisée était essentiellement pédagogique.
D’entrée de jeu, le préfet a reconnu que cette réunion consacrée à certains faits criminels amplifiés par des lanceurs d’alerte visait à rassurer les populations, notamment les femmes. « Au cours de cette séance de travail que j’appellerai d’exorcisme, des langues ont commencé à se délier. Nous en savons suffisamment. Avant de venir à Ngoyla, nous avons échangé avec le procureu...