Soins de santé : les familles dépensent toujours autant

Les comptes nationaux de la santé pour l’exercice 2018-2019 sont restés inchangés depuis les premiers réalisés en 2012. La situation de l’accès aux services de santé, des dépenses par les ménages, et du budget alloué par l’Etat au secteur de la santé au Cameroun a été présentée hier à Yaoundé par le ministère de la Santé publique. C’était sous la présidence du ministre Manaouda Malachie. Les données ont été collectées avec le soutien des partenaires financiers (OMS, UNICEF, GIZ) et l’appui de l’Institut national de la Statistique (INS). 
Les comptes de santé relèvent dans les détails que les dépenses directes des ménages pour accéder consacrées aux services de santé (paludisme, santé de reproduction, prise en charge des carences nutritionnelles) sont restées inchangées entre 2012 et 2019 et sont estimés autour de 70%. Or l’OMS considère que, lorsque les dépenses des ménages sont au-delà de 25%, les familles s’appauvrissent. « Les ménages ont des difficultés à accéder aux services de santé et ça crée une espèce d’iniquité », a souligné le Dr Phanuel Habimana, représentant résident de l’OMS au Cameroun. Deuxièmement, les comptes montrent que les dépenses pour la santé en termes de pourcentage du Produit intérieur brut n’ont pas changé entre 2012 et 2019. Elles restent autour de 4%. Bien plus, dans les dépenses des ménages, 53% des frais déboursés sont réservés aux médicaments et produits médicaux que les familles vont chercher en dehors des formations sanitaires. Une situation qu’a relevée par le ministre de la Santé publique et qui interpelle son département ministériel sur le fait de trouver des solutions d’approvisionnement en médicaments, afin que les patients en trouvent désormais dans les formations sanitaires. 
Un des derniers enseignements ...