Fraude sur l'âge : l’appel à la rigueur

Connaître la gloire, la célébrité et l’opulence des footballeurs professionnels. Un rêve hantant les esprits des aspirants à une carrière similaire. D’où le raccourci idéal de rester administrativement jeune le plus longtemps possible. Un phénomène bien installé dans le football camerounais depuis plusieurs décennies. Pour lutter contre le fléau, l’actuel exécutif de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) a pris de premières mesures en janvier dernier en marge du tournoi de l’Uniffac. 21 joueurs sur les 30 convoqués ont été recalés puis remplacés numériquement à l’issue des tests préalable d’imagerie par résonnance magnétique (IPM). Un examen qui permet d’évaluer l’âge osseux. En 2021, la Ligue de football des jeunes du Cameroun instaurait déjà la radiographie du poignet dans l’arsenal des mesures de lutte contre la fraude des âges. Un dispositif au niveau régional venant à la suite de la très insuffisante censure morphologique effectuée dans les arrondissements et dans les quartiers. 
Cependant, la pratique perdure dans le temps. Elle profite de la prolifération anarchique des centres de formation de football et les difficultés tant au niveau fédéral que des services déconcentrés dans l’organisation du sport-roi chez les jeunes. Un important travail de sensibilisation des acteurs du football au premier rang desquels les parents, est attendu à la base. La famille est bien souvent complice dans les faits car obnubilée par la perspective d’une trajectoire de sa progéniture à la Samuel Eto’o Fils. D’un autre côté, il est plus qu’impératif de mieux encadrer les écoles de football de proximité pullulant dans nos villes pour bâtir de véritables écosystèmes. Des structures informelles où se jouent l’avenir des jeunes footballeurs au sein desquels la professionnalisation et la probité sont une vue de l’esprit. Les encadreu...