« Le 1503 pour la dénonciation et le signalement des cas de traite et de trafic »

La lutte contre l’esclavage des enfants ne date pas d’hier, mais ce phénomène continue de persister. Comment l’expliquer ?
On pourrait relever quelques éléments pour expliquer ce phé- nomène dans notre pays. D’abord sa position géographique au cœur du golfe de Guinée qui en fait un carrefour. Ensuite les tensions sécuritaires qui ont provoqué le déplacement des populations. A cela, s’ajoutent certaines pratiques traditionnelles néfastes et surtout des usages qui ont traversé le temps à l’instar du « confiage » des enfants qui consiste pour les familles vivant en zone rurale de confier naïvement leurs enfants à des connaissances qui se proposent à des fins inavouées de les prendre en charge en ville.
Et les parents dans tout cela ?
La responsabilité des parents est fortement engagée. Sous le prétexte de la pauvreté, beaucoup de parents sont parfois prêts à accepter que leurs enfants soient exploités pour en tirer profit. Néanmoins, il convient de noter que les cas de traite et de trafics relevés ou signalés et plus généralement les cas d’exploitation ou d’abus des enfants sont davantage favorisés par l’ignorance des populations et leur faible accès à la bonne information.
 Quelles sont les conséquences sur les enfants qui subissent ce phénomène ?
Elles sont nombreuses et protéiformes : c’est le mal être physique et mental, des privations des droits fondamentaux à l’instar du droit à l’éducation, l’enrôlement dans les travaux forcés ou des bandes armées bref c’est l’humanité de ces enfants qui est ainsi perdue ou du moins gravement altérée. C’est au final notre pays qui voit son avenir compromis à chaque fois qu’un enfant est victime de traite ou de trafic illicite.
Quelles sont les actions menées par le ministère des Affaires sociales pour mettre fin au calvaire des victimes ?
Le Minas a mis à ...