Paix en RDC et su Soudan : il faut sauver l’Accord d’Addis-Abeba

Samedi dernier à Bujumbura, capitale économique du Burundi, l’Organisation des Nations unies (ONU) et l’Union africaine (UA) ont appelé les parties prenantes à la crise au Soudan et dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) à mettre fin immédiatement aux hostilités. C’était à l’issue des travaux du 11e sommet du Mécanisme régional de surveillance de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération (CPS) pour la RDC et la région des Grands lacs. « Nous exprimons notre profonde préoccupation face à l’escalade de la violence entre les forces armées soudanaises et les forces de soutien rapide en République du Soudan et appelons à une cessation immédiate des hostilités, à un retour au dialogue et à une transition politique pacifique », mentionne le communiqué final lu par Albert Shingiro, ministre burundais des Relations extérieures et de la Coopération internationale.
Arrivé la veille, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a participé aux travaux. Les présences du président de la Commission de l'Union africaine Moussa Faki Mahamat et des présidents burundais, congolais, sud-africain et ougandais ont rehaussé la rencontre même si certaines absences ont été notées, notamment celles du Rwandais Paul Kagame et du Kényan William Ruto.
L'Est de la RDC est en proie aux violences depuis plus de deux décennies. Ni la présence de la force onusienne Monusco ni la force militaire de l’Afrique de l’Est n'ont réussi à rétablir la stabilité. La RDC accuse toujours son voisin rwandais d'envenimer la crise par son soutien au M23. Pour ce qui est du Soudan, où des groupes rivaux s'affrontent depuis le 15 avril, Antonio Guterres a attiré l’attention sur le fait que la violence constituait une menace non seulement pour le peuple soudanais, mais aussi pour le paysage sécuritai...