Drogues en milieu scolaire : des fouilles organisées à Yaoundé

Les éléments de la Compagnie de sécurisation des établissements scolaires et universitaires ont effectué des descentes inopinées dans plusieurs établissements scolaires hier.

Il est 9h ce 9 mai lorsque six individus non identifiés sont appréhendés au lycée bilingue de Nkol-Eton à Yaoundé par les éléments de la Compagnie de sécurisation des établissements scolaires et universitaires (CSESU). L’un d’eux fait vite de jeter son cartable par-dessus la clôture. Sac à dos qui ne sera malheureusement pas retrouvé par les éléments de la Sûreté nationale malgré leur célérité. « Qu’est-ce que vous faites en civil au sein de l’établissement ?», lance, d’un ton ferme, le proviseur, Mme Mohamadou Kingui Hawaou. « Nous sommes venus remettre la carte à un ami », répond l’un des individus. « Quelle carte ? Menteur ! C’est comme ça que vous venez vendre de la drogue aux enfants », rétorque le chef d’établissement. 
Parmi ces six jeunes gens, les éléments de la CSESU identifient un élève qui tient à peine debout. La fouille de ses vêtements va permettre aux hommes en tenue de mettre la main sur trois sachets de café dont un déjà consommé. « Ils sucent cette poudre à jeun sous prétexte qu’ils doivent rester éveillés pour étudier. Or, beaucoup se dopent avec cette substance », explique le gardien de la paix de 2e grade, Trésor Wouangoum. Les individus appréhendés sont gardés dans une pièce de la guérite qui tient lieu de « chambre de sûreté », jusqu’à l’arrivée des « renforts ». 
L’identification de ces « suspects » donne le ton de la descente inopinée de la CSESU dans quelques établissements scolaires de la place. Une fouille systématique des élèves de différentes classes de l’Institut polyvalent bilingue Wagué à Nkolfoulou sur la route de Soa, dévoile plusieurs objets interdits ou dangereux dans les cartables des apprenants âgés de 14 à 16 ans : morceaux de miroir, lames de rasoir, fourchettes, parfums, téléphones portables, chevillières, peignes à queue, ceintures, tenues de rechange. Si des substances psychotropes ne sont pas retrouvées dans les sacs des élèves de cet institut, il n’en est pas de même au Lycée de Nkol-Eton. Ici, le chef d’établissement confie avoir déjà retrouvé du cannabis, de la cocaïne, du Tramol, des couteaux, des poignards et lames sur ses élèves au cours des fouilles à l’entrée de l’...

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