Huile de palme : ces difficultés qui plombent la production

Du fait de l’insuffisance de l’offre par rapport à la demande, le Cameroun est contraint d’importer de l’huile de palme. Une analyse froide de la filière met en relief l’existence de nombreux freins à un rendement optimal dans ce secteur. Parmi ceux-ci, on peut citer, la faible production et productivité de l’huile de palme et les pertes post-récolte dans le processus de collecte et d’extraction d’huile de palme. On peut aussi citer le coût élevé des intrants que sont les engrais et produits phytosanitaires. Pour une plantation d’un hectare comportant 150 pieds par exemple, le producteur doit débourser environ un demi-million de F pour l’achat des engrais. Difficile donc pour un producteur moyen disposant d’un hectare de terres, d'acheter un sac de cet intrant à plus de 50 000 F.
La faible maîtrise des itinéraires techniques par les producteurs et même l’enclavement des bassins de production posent également problème. Faible disponibilité de la main-d’œuvre agricole à travers le développement des compétences spécifiques. Par ailleurs, la main-d’œuvre agricole se fait rare. Selon certains producteurs, quand vous avez une plantation qui avoisine les 4 à 6m, ceux qui s'coupent de la récolte exigent 300F par régime de noix de palme. En outre, en ce qui concerne la commercialisation, le prix du régime est fixé par la Socapalm et quand les producteurs pressent eux-mêmes leur noix, ce sont les acheteurs qui décident du prix du litre d'huile.
Les difficultés sont également d’ordre organisationnel, les acteurs dont les producteurs villageois d’huile de palme brute ne sont pas véritablement structurés. Toute chose qui conduit entre autres à une faible disponibilité des statistiques fiables sur les segments de la chaîne de valeur palmier à huile. Des difficultés existent aussi concernant le volet financier. Cela se traduit par des difficultés d’accès aux financements car, les services fi...