Au-delà de la sensibilisation…


Environ 8 000 travailleurs étrangers clandestins sont passés entre les mailles des filets des services d’immigration camerounais ces dernières années. Le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop) a remarqué que ces derniers se présentent à l’Emi-immigration avec des justificatifs autres que les motifs pour lesquels ils séjournent au pays. L’entourloupe perturbe le marché du travail en réduisant les chances des locaux de trouver des emplois décents dans de grands projets ou des secteurs clé de l’économie. En témoigne l’évolution du taux de chômage au Cameroun qui est passé de 3,84% en 2020 à 6,1% en 2021, selon la Banque africaine de développement (BAD). Si plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de cette régression (crise du covid-19, chocs économiques…), il n’en demeure pas moins que l’Etat s’attèle à sauvegarder les opportunités disponibles au profit de ses populations. 
La phase de sensibilisation a été enclenchée. Des équipes du Minefop sillonnent depuis quelques mois des entreprises dans le but de prévenir les promoteurs des risques encourus en cas de non-respect de la règlementation en vigueur. La loi de finances a mis des garde-fous en prévoyant que chaque travailleur étranger non-africain reverse deux mois de salaire au Trésor public, tandis que les travailleurs africains doivent s’acquitter d’un mois de salaire. Il y a donc un enjeu immédiat de recouvrement de recettes, couplé à l’exigence de préservation des emplois illégalement occupés. En amont, l’Etat a choisi de réserver au moins 50% de l’effectif des...

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