Crimes dans le Sud-Kivu : la CPI pour une action collective

En visite lundi dernier à Bukavu, Karim Khan, le procureur général de la Cour pénale internationale a promis aux victimes des conflits de lutter efficacement contre l’impunité.

Arrivé lundi soir à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) s’est adressé aux associations des victimes de guerre à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) avec des paroles pleines d’assurance. Au cours de la rencontre tenue à l’hôpital de Panzi, Karim Khan a fait savoir à ses interlocuteurs qu’il est venu échanger et réfléchir ensemble avec eux pour que justice soit faite. « Je suis venu vous écouter, nous allons travailler ensemble pour que cela ne se répète plus. Il est temps de travailler ensemble pour que ces enfants que je viens de voir, nés de mères à peine moins âgées, soient la dernière génération à vivre ce que vous avez vécu. C’est facile de parler, et nous parlons de tout ça depuis 2004. Je crois que le temps n'est plus à la parole. Il faut passer à l’action et travailler tous ensemble, pour le peuple de la RDC, et pour vos enfants », a-t-il lancé. 
Accompagné à cette visite par des officiels congolais, dont Rose Mutombo, ministre de la Justice, et Fabrice Puela, ministre des Droits humains, le magistrat de La Haye a suivi également les témoignages des femmes venues des villages de Kaziba et Katogota, victimes respectivement des massacres de 1996 et 2000. Ces dernières l’ont interpellé sur le conflit en cours dans la province voisine du Nord-Kivu où le M23 constitue un danger permanent pour les populations. S’adressant aux survivants des viols et des violences sexuelles, Karim Khan a promis de sévir contre l’impunité. « La RDC a beaucoup de richesses, mais vous êtes les meilleures richesses de ce pays que nous ne devons pa...

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